Cancer de la prostate : découverte d’un lien avec 5 bactéries

22/04/2022 Par Marielle Ammouche
Cancérologie
Des chercheurs de l'Université d'East Anglia (UEA) viennent peut-être de faire une découverte majeure dans le cancer de la prostate. Leurs travaux montrent, en effet, l’existence d’un lien entre des formes agressives de ce cancer et 5 types de bactéries. Ces travaux pourraient donc ouvrir la voie à des traitements complètement novateurs dans ce domaine, qui pourraient cibler ces bactéries. 

 

 

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"Nous voulions savoir si les bactéries pouvaient être liées à la façon dont le cancer de la prostate se développe et se propage", explique ainsi le Pr Colin Cooper (UEA), responsable du projet. 

Cette équipe de chercheurs, en collaboration avec des collègues du Norfolk and Norwich University Hospital et du Quadram Institute, ont analysé les échantillons d'urine ou de tissus de plus de 600 patients atteints ou non d'un cancer de la prostate. Pour cela, ils ont utilisé plusieurs approches dont le séquençage du génome entier des échantillons de tissus.  

Plusieurs types de bactéries ont alors été associés au cancer agressif de la prostate, dont certains sont de nouveaux types. Il s’agissait de bactéries anaérobies de type : Anaerococcus, Peptoniphilus, Porphyromonas, Fenollaria et Fusobacterium. Elles étaient toutes associées à des formes agressives, à progression rapide, du cancer prostatique. 

Les chercheurs précisent cependant qu’il n’est pas possible pour le moment de savoir si ces bactéries participent à l’origine du cancer ou si elles en sont une conséquence, potentiellement due à la mauvaise réponse immunitaire due au cancer. "Parmi les choses que nous ne savons pas encore, il y a la façon dont les gens attrapent ces bactéries, si elles causent le cancer ou si une mauvaise réponse immunitaire permet la croissance de la bactérie", détaille ainsi le Dr Hurst (UEA), premier auteur de ce travail. "Mais nous espérons que nos découvertes et nos travaux futurs pourront conduire à de nouvelles options de traitement, qui pourraient ralentir ou empêcher le développement d'un cancer agressif de la prostate. Notre travail pourrait également jeter les bases de nouveaux tests qui utilisent des bactéries pour prédire le traitement le plus efficace pour le cancer de chaque homme", a-t-elle ajouté. 

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