Les européens consomment plus de 2 bouteilles de vin par semaine en moyenne
Selon ce document, qui a porté sur des données de 2010 à 2016, les adultes européens (Union européenne + Norvège et Suisse, ou UE+) de plus de 15 ans, consomment en moyenne l’équivalent de plus de 2 bouteilles de vin par semaine. Et si l’on considère uniquement les buveurs (c’est-à-dire l’ensemble de la population moins les abstinents et les anciens buveurs), la consommation s’élève à 3 bouteilles de vin par semaine. Les niveaux de "binge drinking" (alcoolisme ponctuel immodéré) restent aussi particulièrement élevés, avec près d’un tiers de la population (30,4 %) déclarant avoir consommé plus de 60 g d’alcool pur en une seule occasion au cours des 30 derniers jours, soit l’équivalent de plus de 5 verres en une seule fois. Les hommes sont plus concernés par ce type d’abus : 47,4 %, contre 14,4 % chez les femmes. Et les plus fortes proportions sont observées dans les États baltes, au Luxembourg et en Tchéquie. "Les progrès sont au point mort" "Si la consommation d’alcool a diminué dans de nombreux pays européens, les progrès sont au point mort. Les responsables politiques doivent mettre en œuvre les stratégies qui ont prouvé leur efficacité, comme l’augmentation des prix, la limitation de la disponibilité de l’alcool et l’interdiction de la publicité", a déclaré le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. "Dans certaines régions d’Europe, jusqu’à 800 personnes meurent chaque jour en raison des méfaits de l’alcool. Nous devons donc faire davantage pour poursuivre notre lutte." L’impact sur la mortalité est majeur puisque 5,5 % de la totalité des décès dans l’UE+ sont dus à l’alcool. Et les adolescents et les jeunes adultes sont en première ligne avec 1 décès sur 4, en particulier par le biais des traumatismes. "L’alcool est l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes, et nous ne pouvons nous permettre de relâcher notre vigilance à cet égard", a déclaré le Dr Carina Ferreira-Borges, cheffe du programme Alcool et drogues illicites au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. "Ce produit est régulièrement commercialisé auprès des jeunes et mis à la disposition de ces derniers et ce, malgré les données probantes prouvant que la consommation d’alcool a un effet néfaste sur le développement du cerveau et la santé physique. Il s’agit là de la prochaine génération de leaders et de dirigeants, et nous devons les protéger. Le plan arrive à échéance dans 1 an déjà, il faut donc redoubler d’efforts à cet égard Les auteurs du rapport insistent sur la nécessité d’améliorer davantage les interventions politiques dans ce domaine. Ils soulignent "le faible niveau de mise en œuvre des politiques de marketing et de tarification" qui "est particulièrement préoccupant".
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