Le nombre de femmes obèses augmente, et en particulier le nombre de femmes enceintes obèses. Plusieurs méta-analyses ont étudié les associations entre l’obésité et différentes morbidités gynécologiques ou obstétricales et les effets de la perte de poids sur ces complications.
Afin d’essayer de faire la différence entre une relation causale ou l’existence de biais, une méta-analyse "parapluie" (c’est-à-dire une méta-analyse des différentes méta-analyses) a été réalisée par une équipe britannique. Sur les 144 méta-analyses qui ont inclus des études de cohorte, seules 11 (8 %) avaient des données avec de forts éléments de preuve pour 8 complications. L’adiposité était associée à un risque supérieur de cancer de l’endomètre, de cancer de l’ovaire, de dépression anténatale, de césarienne, de pré-éclampsie, de macrosomie fœtale et de baisse du score d’Apgar. Les estimations des effets allaient de 1.21 (IC 95 % = 1.13-1.29) pour une augmentation de 0.1 du rapport taille/hanche et le risque de cancer de l’endomètre, à 4.14 (3.61-4.75) pour le risque de pré-éclampsie chez les femmes ayant un IMC > 35 kg/m2 en comparaison de celles qui avaient un IMC < 25 kg/m2. Seules 3 de ces 8 complications étaient aussi évaluées dans des méta-analyses d’essais évaluant les interventions sur la perte de poids. Ces interventions réduisaient de manière significative le risque de césarienne et de pré-éclampsie alors qu’il n’y avait pas d’argument pour une association avec la macrosomie fœtale. Même si beaucoup d’études ont analysé l’association entre l’adiposité et les complications gynécologiques et obstétricales, seule une minorité de ces études peut être considérée comme apportant de forts éléments de preuve sans évidence de biais.
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