Ce comité, qui a réuni le 21 février dernier au ministère des Solidarités et de la Santé l’ensemble des acteurs concernés par les maladies transmissibles par les tiques (associations de patients, professionnels de santé, coordinateurs des Centres de référence, agences nationales, Assurance Maladie etc.), visait à faire un point d’étape 3 ans après la mise en œuvre du Plan. La direction générale de la santé (DGS) a ainsi annoncé que la Haute Autorité de santé (HAS) allait relancer le processus de rédaction de recommandations sur ce sujet avec toutes les parties prenantes en mars "pour une finalisation à l’été". Pour mémoire, une première version de ces recommandations avait été publiée, mais une vingtaine de sociétés savantes emmenées par la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) avait par la suite publié leur propre texte en contradiction avec celui de la HAS notamment concernant la question du "syndrome persistant après une possible piqûre de tique (SPPT)", notion créée dans le texte de la HAS. Au cours de ce comité, un premier bilan des 5 centres de références désignés le 3 juillet dernier lors de la précédente session (le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de St Etienne, le CHU de Marseille, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy, le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges associé au CHU de Créteil), a été effectué. Leurs missions s’orientent principalement vers...
l’animation du réseau des centres de compétence identifiés par les Agences régionales de santé, la formation initiale et continue et la recherche clinique.
Mais pour Alain Trautman, membre du conseil scientifique de la Fédération française des maladies vectorielles à tiques (FFMVT), qui regroupe médecins et associations de patients, depuis le précédent comité en juillet, "absolument rien n'a été décidé pour faire évoluer la situation". Il considère que ces cinq centres spécialisés désignés pour "lutter contre l'errance médicale" des patients n'appliquent pas les nouvelles recommandations de la HAS et ne travaillent pas en lien avec les associations comme ils s'y étaient engagés. La recherche n’est pas non plus assez développée dans ce domaine, avec selon ce directeur de recherches, seulement 400 000 euros seront consacrés cette année aux projets en matière de diagnostic et de traitement. Un point de vue partagé par les autorités sanitaire : la DGS affirmant, en effet dans son communiqué, que « l’ensemble des parties prenantes s’entendent sur le fait qu’il convient de renforcer l’effort des pouvoirs publics en la matière, notamment en renforçant et structurant le financement des actions de recherche dédiées aux maladies transmissibles par les tiques (diagnostic, étiologie, prévention, approche One Health, amélioration de la vie des patients…). En effet, les actions de recherche reposant sur des approches transversale, environnementale et intersectorielle permettront d’améliorer la réponse à ces maladies complexes ». Les autorités ont réaffirmé que la prévention au sein de la population exposée, la défense des enjeux de santé publique partout sur le territoire national, la prise en charge optimale des patients et le développement de la recherche transversale et interdisciplinaire, restent des priorités.
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