Première cause d’incapacité fonctionnelle après 40 ans, l’arthrose affecterait plus de 10 millions de Français selon l’Aflar, l’Association française de lutte antirhumatismale. Au plan thérapeutique, l’arsenal dont disposent les médecins, généralistes et rhumatologues, a peu évolué au cours de ces dernières années.
Surtout, le déremboursement récent des anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL) a porté un rude coup à la prise en charge médicale de l’arthrose, laissant craindre une plus forte iatrogénie liée à d’autres classes de médicaments, notamment les AINS dont la prescription augmente au fur et à mesure que reculent les prescriptions des AASAL depuis leur déremboursement. Toutefois, de nouvelles perspectives se présentent avec un candidat-médicament découvert par une biotech, Galapagos, associée pour le développement de ce candidat-médicament au laboratoire Servier. Ce candidat-médicament, GLPG1972, est le premier d’une possible nouvelle classe thérapeutique ciblant une enzyme responsable de la dégradation du cartilage, appelée ADAMTS-5. Au cours de la phase 1 de développement de ce médicament, il a été démontré sur des volontaires sains que GLPG1972 réduisait de plus de 50%, en moins de deux semaines, le néoépitope ARGS, marqueur important de la dégradation du cartilage. Un essai de phase 2 est actuellement en cours de préparation. Dans le cadre de ce partenariat signé entre Galapagos et Servier, le laboratoire français acquiert les droits de commercialisation de GLPG1972 dans le monde entier, hors Etats-Unis où Galapagos conserve les droits exclusifs de commercialisation.
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