La définition du burn out a été précisé dans la nouvelle classification internationale des maladies, a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 26 mai dernier à Genève, lors de l’assemblée mondiale de la Santé. Ce syndrome se situe dans la section consacrée aux "Problèmes associés à l'emploi ou au chômage", et porte le nom de code QD85. Le burn-out était déjà dans la classification précédente, mais sous le chapitre "Facteurs influençant l'état de santé". Ce changement signifie que le burn-out n'est pas conceptualisé comme une "condition médicale mais plutôt comme un phénomène lié au travail", a écrit un porte parole de l'OMS dans une note aux médias. En revanche, il n'est toujours pas reconnu comme une "maladie". La définition du burn-out "a été modifiée à la lumière des recherches actuelles". Le burn out est constitué, selon la terminologie de l’OMS, par un "épuisement professionnel". Il y est décrit comme "un syndrome (...) résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès" et qui se caractérise par trois éléments : "un sentiment d'épuisement", "du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail" et "une efficacité professionnelle réduite". Le registre de l'OMS précise que le burn out "fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d'autres domaines de la vie". Les états membres de l’OMS ont ainsi adopté la 11e révision de la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11), déjà publiée il y a 1 an, et qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022. La CIM sert à définir les maladies, les troubles, les traumatismes et les autres problèmes de santé connexes. Elle est le fruit de conclusions d’experts de la santé du monde entier. Elle constitue une norme internationale en matière de notification des maladies et des problèmes de santé. "La CIM-11 a été actualisée et adaptée aux réalités du XXIe siècle et tient compte des principales avancées de la science et de la médecine", précise l’OMS dans un communiqué. Cette 11ème version comporte de nouveaux chapitres, dont un consacré à la santé sexuelle. Il recouvre des affections auparavant classées ailleurs, comme l'"incongruence de genre", à savoir le transsexualisme, classée jusqu'alors avec les troubles mentaux. Parmi les autres nouveautés, on trouve aussi le trouble du jeu vidéo, qui a été ajouté à la section sur les troubles de la dépendance, ainsi qu’un nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle.
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