Valproate: des conditions de prescriptions et de délivrance non respectées dans 1 cas sur 2

23/10/2017 Par Marielle Ammouche
Neurologie

Les conditions de prescriptions et de délivrance des médicaments contenant du valproate chez les femmes enceintes ou à risque de procréer sont « très insuffisamment suivies en 2017 », selon l’ANSM. En 2015, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place une démarche sécurisée de prescription et de délivrance du valproate pendant la grossesse, un médicament à risque de malformations et de troubles neuro-développementaux chez les enfants. Cette démarche repose sur la présentation en pharmacie pour les patientes d’un formulaire d’accord de soin co-signé avec le médecin spécialiste associé à une ordonnance de ce spécialiste datant de moins d’un an. Mais ces nouvelles conditions de prescriptions et de délivrance sont-elles bien respectées aujourd’hui? Il semblerait que non, si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée par le laboratoire Sanofi, à la demande de l’ANSM, dont les résultats ont été présentés le 20 octobre, et qui est fondée sur l’analyse systématique de toutes les patientes (filles, adolescentes et femmes en âge de procréer), se présentant pour une délivrance d’un médicament contenant du valproate ou dérivé dans deux échantillons de plus de 200 pharmacies d’officine en France métropolitaine, entre avril et juin 2016 puis entre avril et juillet 2017. Il ressort de cette enquête que le niveau global de respect des conditions de prescription et délivrance est "très insuffisant en 2017, même s’il a progressé depuis 2016". En effet, elles ne sont respectées complètement que dans moins d’un cas sur deux (47% en 2017), même ce taux est supérieur à celui de 2016 (31%). Plus précisément, si une ordonnance de spécialiste était présentée par 81% patientes (75% en 2016), le formulaire d’accord de soins n’était présenté que pour 50% des dispensations en 2017 (33% en 2016). Les résultats diffèrent selon la spécialité médicale du prescripteur, les conditions de prescription et délivrance étant mieux respectées lorsque le prescripteur est un neurologue (67% des cas) par rapport aux psychiatres (42%), ou aux médecins généralistes (42%). L’ANSM insiste donc sur "le rôle majeur de ce formulaire d’accord de soin co-signé qui permet, dans le cadre du dialogue entre la patiente et son médecin, de formaliser les informations délivrées sur les risques associés à la prise de ce traitement". L’ANSM rappelle en outre que depuis le 7 juillet 2017 les spécialités Depakote et Depamide sont contre-indiquées chez les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer sans contraception efficace dans le traitement des épisodes maniaques des troubles bipolaires.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

8 débatteurs en ligne8 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6