Variole du singe : 2ème injection, femmes, voie intradermique … De nouvelles précisions de la HAS sur la vaccination

12/10/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’apporter quelques modifications à sa stratégie de vaccination pour lutter contre l’épidémie de variole du singe. Même si l’évolution actuelle semble favorable, il s’agit de rester prudent "pour éviter une recrudescence des contaminations", souligne l’autorité sanitaire.  

 

Ainsi, la HAS confirme que la période entre deux injections vaccinales doit être de 28 à 35 jours. Cette vaccination est inutile en cas d’infection préalable. Le vaccin convient aux personnes immunodéprimées et peut être administré en même temps que les autres vaccins du calendrier vaccinal. "En cas d'administration non-simultanée, un délai de 4 semaines doit être respecté uniquement avec les vaccins vivants atténués viraux (ROR, varicelle, zona, fièvre jaune)", précise la HAS. Elle recommande, par ailleurs, que les femmes partenaires et/ou vivant avec des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et à très haut risque d’exposition au virus, soient vaccinées préventivement. Pour les mineurs, la vaccination doit être proposée "au cas par cas" (évaluation par un spécialiste des bénéfices et des risques, décision médicale partagée, consentement parental).  

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Thierry Bour

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La HAS a aussi prévu la conduite à tenir en cas de tension d’approvisionnement. La stratégie est alors basée sur le report de la deuxième dose mais qui "devra avoir lieu dès que possible après le 28e jour". L'administration par voie intradermique, qui nécessite une dose de vaccin réduite, "peut également être considérée comme une alternative chez les adultes". Cette voie pourrait être utilisée, mais uniquement pour la seconde dose et en cas de première dose sous-cutanée ayant entrainé peu ou pas de réaction locale. "La voie intradermique n'est toutefois pas recommandée chez certains publics : les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes avec antécédents de cicatrice chéloïde ", précise la HAS, qui encourage aussi les patients à participer aux études en cours.  

Au 4 octobre 2022, Santé publique France recensait 4 043 cas confirmés d’infection en France, soit 44 cas supplémentaires depuis le bilan de la semaine précédente.

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