Des analyses ont précédemment montré que XBB présente des mutations qui accroissent son échappement immunitaire aux vaccins et aux anticorps. Mais, jusqu’à présent, on ne connaissait pas l’impact de ce virus sur la gravité de la maladie. Pour la première fois, une étude tente de répondre à cette question. Réalisée par des chercheurs indiens, elle décrit les caractéristiques cliniques des infections de 1 039 sujets positifs au Sars-CoV-2 entre le 10 juillet 2022 et le 10 décembre 2022. Sur l’ensemble des échantillons, 67,31% étaient du BA.2.75 ; 17,13% du XBB ; 5,43% du BA.2.38 ; 3,5% du BA.2.38 ; 3,62% du BA.2.10 ; et 3,5% du BA.5. La grande majorité des cas qui ont pu être contactés par téléphone (494 cas) présentaient des symptômes légers (92,11%). Sur le plan clinique, les auteurs ont constaté peu de différences entre les patients infectés par le XBB et l’ensemble des patients, avec cependant une tendance à une symptomatologie plus légère avec XBB. Ainsi, les patients infectés par le XBB apparaissaient un peu moins symptomatiques que l’ensemble des sujets (88,24% contre 78,46%), et avaient aussi moins de fièvre (74,67 contre 78,46%), moins de toux (41,33 contre 42,20), moins de fatigue (12% contre 18,24), et moins de myalgies (14,67 contre 19,56). En revanche, ils présentaient un peu plus de rhinorrhée (48 contre 46,37), et de céphalée (9,33 contre 7,03). 21,18% des patients XBB ont dû être hospitalisés contre 23,28% de l’ensemble des participants. De même il y a eu un peu moins de patients XBB ayant requis une oxygénation (4,71% contre 6,48). Le taux de décès était globalement de 3,04% (3,53 pour XBB). Attention cependant, cette étude ne permet pas de faire la part des choses avec la vaccination, les patients XBB pourraient , en effet, être plus souvent vaccinés car arrivant plus récemment. Les auteurs concluent donc que si XBB « a tendance à être moins sévère, de façon similaire à celle des autres sous-variants d'Omicron, le fait que ce virus soit plus transmissible et présente un plus grand échappement immunitaire, est une source de préoccupation ».
Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?
Thierry Bour
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