Esthétique : le président de l'Ordre veut imposer une formation aux médecins pour mieux encadrer cette pratique

21/12/2023 Par Mathilde Gendron
Déontologie
Dans une interview accordée au Parisien, le Dr François Arnault, président du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), a livré sa feuille de route pour l’année 2024. Il a notamment évoqué ses pistes pour encadrer la pratique de la médecine esthétique, à l'origine d'une "fuite des soignants".

 

Pendant près d’une heure, le Dr François Arnault, président de l’Ordre des médecins, a livré sa feuille de route, lors d’une interview accordée à nos confrères du ParisienAu menu notamment, l'encadrement de la pratique de la médecine esthétique. En mai dernier, l'institution ordinale avait décidé de se saisir du sujet, constatant l’essor des actes médicaux à visée esthétique et des dérives.

Pour le président du Cnom, "le silence sur ce sujet ne peut plus durer". Le Dr François Arnault déplore la "fuite des soignants vers cette spécialité" : "dans un département, 80% des jeunes docteurs qui s’installent ne font pas de médecine générale mais de l’esthétique". "Ils gagnent mieux leur vie, c’est le fond du problème", a reconnu le président de l’Ordre, en insistant toutefois sur le fait qu’il faut "réglementer cette profession". "Aujourd’hui, les généralistes qui en ont marre d’exercer ferment leur cabinet et apprennent à faire des injections de botox [...]. On ne peut cautionner qu’ils se lancent sans formation", a-t-il pointé.

Le président du Cnom réclame donc la création d’un "diplôme interuniversitaire", empêchant, "à terme" les médecins qui ne sont "pas qualifiés" d’exercer cette activité. "Nous ne cherchons pas à faire la chasse aux sorcières mais à encadrer cette pratique", poursuit-il. "Demain, un praticien formé pourra faire à la fois de la médecine générale et de l’esthétique un à deux jours par semaine, ce qui évitera la fermeture des cabinets."

[Avec Le Parisien

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Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

8 commentaires
Photo de profil de Jean-François Grange
327 points
Débatteur Renommé
Médecine générale
il y a 11 mois
Le problème rencontré ne concerne pas que les généralistes mais aussi les dermatologues avec lesquels il devient très difficile d'obtenir un rendez-vous, je pense en particulier à la surveillance de m
Photo de profil de Ludovic Bulcourt
732 points
Débatteur Renommé
6f2eb2f8-138d-462b-857e-a08e32b2787d
il y a 11 mois
On veut traiter les effets mais pas les causes. Le soin est dévalorisé financièrement et socialement, il est suradministré. donc on va sur administrer les échappatoires. Au final on ne traite pas la c
Photo de profil de Georges Fichet
5,1 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 11 mois
Si le C avait été à 50 euros depuis longtemps, le problème ne se poserait pas ! Et si la règlementation rend plus difficile la pratique de la médecine esthétique, les jeunes généralistes trouveront de
 
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