Alors que la proposition de loi Valletoux doit être examinée en commission des Affaires sociales à partir de ce lundi, l’UFML-S appelle les médecins à montrer leur opposition en cessant leur activité ce vendredi 9 juin, rejoignant ainsi le mouvement lancé par Médecins pour demain. La proposition loi portée par l’ex-président de la Fédération hospitalière de France (FHF), que le député Guillaume Garot veut encore durcir, est "le coup de grâce porté à la médecine libérale après des années de destruction par les politiques sanitaires successives", juge le syndicat présidé par Jérôme Marty dans un communiqué. Si cette PPL est votée, le "tissu sanitaire libéral" sera définitivement "déstabilisé", prévient l’UFML, "avec un risque d’effondrement des installations en médecine générale, une multiplication des 'déplacages' par les médecins en fin de carrière et un arrêt de l’exercice pour les retraités actifs". "Les médecins libéraux ne laisseront pas sans réponse cet acte de violence à leur égard et à l’égard de leurs patients", assure-t-il. Plus de 2270 promesses de déconventionnement ont déjà été déposées sur le site du syndicat, "signe de l’exaspération" des médecins de ville "à l’égard d’une représentation politique qui n’a pas de mépris et de méconnaissance assez grands pour leur exercice". Au-delà de la grève du 9 juin – symbole d’une colère "historique", l’UFML indique que cette action "pourrait se doubler d’une mobilisation de la profession d’ici quelques mois, avec un arrêt total et global de l’activité sur une longue période". "Le risque sanitaire engendré sera de la responsabilité des politiques qui auront soutenu la PPL Valletoux-Garot", poursuit l’organisation. Cette dernière appelle de fait les politiques à "prendre la mesure" de cette colère et de "l’incendie qu’ils sont en train d’allumer".
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