Agression sexuelle sur une patiente : un cardiologue à nouveau condamné
Les faits remontent au 26 juin 2018. Ce jour-là, une patiente atteinte d’un cancer du sein se rend chez un cardiologue, à Creil, dans l’Oise. "Il m’a demandé de fermer les yeux, m’a appliqué du gel et m’a massé les seins et caressé le cou. Ça a duré une ou deux minutes", raconte la patiente. D’abord "tétanisée", elle "trouve la force de dire stop", ajoute-t-elle. "Ce sera votre parole contre la mienne", lui aurait dit le cardiologue au moment où elle s’apprête à quitter son cabinet.
"Fragilisée par la maladie", elle décide de se concentrer sur sa chimiothérapie. En 2021, elle prend connaissance d’articles rapportant la condamnation de ce cardiologue dans le cadre de deux autres affaires similaires. Ce dernier a écopé à vingt mois de prison dont huit ferme pour des agressions sur deux patientes, en 2017 et 2019. Quatre jours après cette condamnation, la patiente écrit alors à la justice.
L’homme, à la retraite depuis sa mise en examen dans la précédente procédure, est placé en garde à vue. Devant les juges, il nie totalement les faits, souligne Le Parisien, qui précise qu’en octobre 2021, il avait "partiellement reconnu" les faits qui lui étaient reprochés. Le cardiologue affirme avoir pratiqué "un geste technique" (placer une sonde sous le sein gauche de la patiente, précise le quotidien francilien).
"Elle a un rejet, une haine envers les hommes car elle a subi des attouchements dans sa jeunesse", a-t-il déclaré, la patiente ayant confié durant la procédure avoir été victime d’attouchements de son dentiste lorsqu’elle était ado. "Elle a décidé de dénoncer ce qu’elle a subi de la part de celui qui était censé la soigner mais qui a profité de sa position de médecin pour trahir la confiance de sa patiente en commettant des faits graves et inacceptables", a répondu le procureur de la République.
L’ex-praticien de 64 ans a finalement été condamné ce lundi par le tribunal de Senlis à dix mois de prison, dont cinq avec sursis. Il bénéficiera d’une détention à domicile sous surveillance électronique, indique Le Parisien.
[Avec Le Parisien]
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