Age de départ à la retraite : reconnaître la pénibilité, oui, mais uniquement "sur examen médical" propose le Medef
Alors que le Gouvernement envisage de repousser l’âge de départ légal à la retraite à 64 ou 65 ans, le président du Medef s’est dit ouvert au retour du critère de pénibilité, mais propose la mise en place d’un examen médical "pour voir l’usure au travail". 62, 64, 65 ans ? L’âge de départ légal à la retraite suscite de vifs débats, alors que le Gouvernement planche sur son projet de réforme. Le texte, qui devrait être présenté au mois de janvier 2023, pencherait plutôt vers un report de cet âge légal à 64 ou 65 ans. La question du départ anticipé en raison de la pénibilité du travail des Français est également source de discussions. Sur ce point, "il y a deux visions qui s'opposent", a indiqué le président du Medef, sur FranceInfo, ce jeudi. "La vision de la CFDT" est "de créer au fond des régimes spéciaux du privé, c'est-à-dire que certaines catégories seront présupposées [avoir eu un travail pénible, NDLR] et partiront plus tôt. C’est ce qu’on a fait en 1945 avec les conducteurs qui, à l'époque, étaient sur des machines à vapeur mais qui, 80 ans après, continuent à partir plus tôt", a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux, qui s’est montré opposé à cette option. "Nous ce que l’on propose, c’est un examen médical – qui peut avoir lieu à 50 puis à 55 ans – pour voir l’usure au travail", a-t-il expliqué. "A partir de là il y a trois solutions : soit la personne est encore physiquement capable de faire le métier et veut continuer, soit elle peut travailler mais pas dans ce métier-là et on la forme pour changer de métier, soit, troisième solution, elle est usée physiquement et elle part plus tôt." Le "médecin du travail ou le médecin de la Sécu" trancherait.
Réforme des retraites "On est pour un système juste et équilibré financièrement. Si vous donnez la possibilité à des carrières longues de partir plus tôt, il faut que ceux qui ne partent pas plus tôt travaillent plus longtemps”, défend le président du Medef. pic.twitter.com/tQmZHdEcnz
— franceinfo (@franceinfo) November 17, 2022
Selon le ministre du Travail, syndicats et patronat convergent sur certaines évolutions, proposées par le Gouvernement, du compte professionnel de prévention (C2P) : à savoir, le relèvement du nombre de points qu’un salarié exposé à des risques (bruit, températures extrêmes, travail de nuit…) peut cumuler et utiliser pour partir jusqu’à deux ans plus tôt à la retraite. [avec Franceinfo et AFP]
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