Déprogrammations "totales", réquisitions : les médecins libéraux haussent le ton

10/01/2022 Par Aveline Marques
Alors que les déprogrammations se multiplient un peu partout en France, les médecins libéraux donnent de la voix : le syndicat AvenirSpé met en garde contre les retards de prise en charge tandis que la conférence nationale des URPS médecins libéraux réclame une garantie d'indemnisation à la hauteur pour les médecins impactés et une "réciprocité" pour les réquisitions.

  Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, Hauts-de-France… Alors qu'Omicron continue sa course folle, décimant les équipes soignantes, les déprogrammations d'interventions s'intensifient pour garantir la prise en charge des patients Covid. Or, dans "certaines régions", les ARS imposent des déprogrammations "totales sans aucune concertation avec les médecins", dénonce AvenirSpé dans un communiqué diffusé lundi 10 janvier. Des déprogrammations "souvent maladroites" qui "ne permettent pas de réaffecter les personnels ainsi libérés vers les structures de soin les mieux adaptées à la prise en charge de patients les plus lourds, notamment ceux relevant des soins critiques et de la réanimation", charge le syndicat de spécialistes. En conséquence, comme pour la première vague, "les retards de prise en charge des autres pathologies s’aggravent entraînant un risque réel de perte de chance pour les patients", alerte AvenirSpé. Pour limiter la casse, le syndicat "demande à toutes les ARS de mettre en place des échanges hebdomadaires avec les médecins libéraux en charge de la santé de nos concitoyens, en y associant les établissements de soins, pour que des solutions efficientes soient définies permettant une prise en charge adaptée et rapide des pathologies la nécessitant, même en ces temps de crise".

De son côté, la conférence nationale des URPS-médecins libéraux (CN URPS-ML) demande aux autorités de "véritables mesures de réciprocité", en particulier la mise en œuvre "sans délai de la garantie de financement individuelle négociée et acceptée par l'Assurance maladie, qui permet de garantir aux médecins libéraux, touchés par des déprogrammations, un revenu équivalent à 80% des honoraires perçus lors de la période comparable de référence de 2019", et non seulement un mécanisme d'indemnisation des charges. Enfin, la CN URPS-ML exige que les réquisitions de généralistes libéraux soient "motivées, proportionnées sur la durée, territorialisées et réciproques afin de permettre le maintien de ce double objectif d'accueillir les malades du Covid et de maintenir une offre de soins 'non Covid' la plus efficiente possible".    

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

6 débatteurs en ligne6 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6