“Le SML réclame une clarification et des explications de la part de l’Assurance maladie.” Ferme et déterminé, le Dr Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML) a annoncé, au cours d’une conférence de presse de rentrée ce jeudi 9 septembre, son intention d’accompagner tous les médecins qui le souhaitent dans une démarche de contestation, suite à la demande de la Cnam aux médecins de rembourser l’avance perçue au titre du Dipa.
Considérant qu’il s’agit-là d’un “symbole du manque de considération” des pouvoirs publics, la demande de remboursement est tout à fait “malvenue” pour le Dr Philippe Vermersch. Sont concernés par cette situation environ 15.000 médecins généralistes et 11.000 autres spécialistes. Pour autant, le président du SML n’appelle pas la Cnam à effacer totalement l’ardoise : “Les indus sont dus au fait que l’Assurance maladie a fait ses calculs sur trois mois et demi. Tout n’a pas été équilibré entre les deux premiers mois où les médecins ont peu travaillé, et le dernier mois et demi où ça a été l’inverse et le chiffre d'affaires a été un peu rattrapé. Or, si on efface l’ardoise, cela veut dire qu’on encourage ceux qui n’ont pas travaillé. C’est une inégalité et à nos yeux, il faut plutôt revoir la méthode de calcul”, détaille-t-il.
Le président du SML a profité de cette conférence de presse de rentrée pour exprimer ses inquiétudes quant au PLFSS 2022 à venir. “Si le Ségur de la santé a accouché d’une souris pour les professionnels de santé de ville, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 sera présenté à la fin du mois. Le SML rappelle que la place des libéraux dans le système de santé doit être reconnue par les pouvoirs publics à cette occasion. Une revalorisation des actes, nous le répétons, est le seul moyen de renforcer l’attractivité de la médecine libérale”, a-t-il martelé.
"Nous ne regrettons pas de ne pas avoir signé l’avenant 9"
Autre actualité de la rentrée : l’avenant 9, signé le 30 juillet dernier par trois syndicats : MG France, la CSMF et Avenir Spé-Le bloc. Le SML, lui, n’a pas été signataire de ce texte qu’il qualifie de “rustine”. “La politique qui consiste à prendre ce qui est sur la table et remettre à plus tard des mesures structurantes, comme c’est le cas depuis des années, est une erreur. En décembre, alors qu’aucun syndicat ne voulait signer, il fallait s’unir et faire bloc pour imposer une nouvelle convention et davantage de moyens. Au total, c’est une occasion manquée, alors que nous avons besoin d’un sursaut pour sortir de l’ornière démographie dans laquelle nous nous trouvons, et faire revenir les jeunes médecins vers le libéral”, a plaidé le Dr Vermesch.
Le SML entend rester actif sur cette question et a décidé de se rapprocher de la Fédération des médecins de France (FMF) pour défendre les valeurs de la médecine libérale.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus