Un pas en avant pour les infirmières : à compter de fin septembre 2021, elles seront (enfin) intégrées au répertoire partagé des professionnels intervenant en santé (RPPS), qui, "élaboré par l'État en collaboration avec les Ordres des professions de santé et l'Assurance Maladie", répertorie "l'ensemble des données d'identification, de diplômes, d'activité, de mode et de structure d'exercice de tout professionnel de santé", a précisé l’Ordre national des infirmiers (ONI) dans un communiqué le 18 mai dernier. Une évolution qui signe "la reconnaissance de la profession infirmière comme une profession essentielle au sein du système de soins".
"Il était temps !, lance Tatiana Henriot, infirmière en pratique avancée (IPA) dans une MSP des Yvelines (Ile-de-France) et présidente de l’Union nationale des infirmières en pratique avancée (Unipa). Comme nous n’étions pas reconnus comme prescripteurs et que plusieurs logiciels de médecins ou de pharmaciens ne fonctionnent qu’avec les identifiants RPPS, ils refusaient nos prescriptions et les patients n’étaient pas remboursés." Elle se réjouit donc de cette future intégration au fichier qui permettra "un meilleur accès à la consultation des IPA".
Septembre 2021 : ce qui change
La modalité d'enregistrement sera "similaire aux autres professions à ordre (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes et pédicure-podologues)", fait savoir l’Ordre qui sera en responsable.
- Pour les infirmières déjà inscrites à l’Ordre : le numéro national RPPS (à 11 chiffres) leur sera communiqué directement par l’ONI, et sera précisé dans l’annuaire santé. Elles pourront ainsi mentionner...
ce numéro sur les documents qu’elles éditent et l’utiliser pour toutes leurs démarches.
- Pour les infirmières non inscrites à l’Ordre : "c’est l’occasion de s’inscrire sur le portail dédié", avance l’ONI, qui espère ainsi augmenter le nombre d’inscrits. Dans un rapport publié en mars dernier, la Cour des comptes pointait du doigt le fait que seuls 52% des infirmières (378 798) étaient inscrites au tableau à décembre 2020.
Ainsi, à compter de fin septembre, les ARS cesseront d’inscrire les infirmières auprès du système Adeli. En revanche, le numéro d’Assurance Maladie (AM) et ayant vocation de facturation, ne changera pas, précise l’ONI.
Source : Agence française de la santé numérique
L’appli e-CPS et autres outils numériques
L’enregistrement au RPPS permettra aux infirmières d’activer une application mobile ‘e-CPS’ sur leur smartphone, de façon à pouvoir accéder à divers services numériques en santé ayant déjà intégré Pro Santé Connect, précise l’ONI. Grâce à une procédure anticipée, plus de 35 000 infirmières ont déjà téléchargé et activé leur application mobile e-CPS, principalement pour la connexion aux services Vaccin Covid (permettant de réaliser la traçabilité vaccinale) et SI-DEP (permettant de renseigner les résultats des tests antigéniques).
Pour celles qui transmettent des feuilles de soins électroniques, qui travaillent dans des établissements ayant systématisé l’usage de la carte CPS, et qui souhaitent en être dotées, l’inscription au RPPS "permet aussi d’obtenir une carte CPS", ajoute l’ONI.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus