Lancé à la rentrée 2019, le recrutement des assistants médicaux n'a pas pâti de la crise sanitaire : le nombre de contrats signés a augmenté tout au long de l'année 2020, pour atteindre 1.545 embauches au 21 janvier 2021, d'après les chiffres présentés en CPN hier. Ces contrats ont été majoritairement signés par des médecins généralistes (82%) et en zone sous-dense (54%).
L'avenant 7 à la convention offrait aux médecins le choix entre trois options de financement, avec des contreparties différentes. Environ un tiers des médecins signataires (32%) ont choisi l'option 1/3 d'ETP, partageant ainsi l'assistant avec deux confrères en exercice coordonné, avec un financement de la Cnam à hauteur de 12.000 euros la première année, 9.000 euros la deuxième année et 7.000 euros la troisième année et au-delà. Près de la moitié des médecins (49%) ont choisi l'option demi-ETP, soit un assistant pour deux (financement de 18.000, 13.500 puis 10.500 euros). Et 19% ont embauché un assistant à temps plein, avec le financement maximal de 36.000 euros la première année, mais "seulement" 21.000 euros au-delà de la troisième année. Cette option n'est possible qu'en zone sous-dense.
En contrepartie du temps médical dégagé, les signataires sont censés augmenter le nombre de patients suivis avec des objectifs prenant en compte la taille initiale de leur patientèle : entre + 4% et +20% pour ceux qui bénéficient d'un 1/3 financés, entre +6% et +25% pour ceux qui ont un ½ ETP et entre +12.5 et +35% pour ceux qui ont un temps plein. Seuls les 5% de médecins les plus chargés ont pour objectif de maintenir la voilure et bénéficient d'un financement pérenne de 36.000 euros.
Analysant les 563 contrats signés de plus d'un an, la Cnam estime que tous contrats confondus, la file active a été augmentée de 26.173 patients en file active et la patientèle médecin traitant de 38.639. En un an, 22% des contrats ont déjà atteint leur objectif en file active et 34% ont atteint leur objectif en patientèle MT. A l'inverse, 37% ont vu leur file active diminuer et 9% leur patientèle MT baisser… un effet de la crise? Pour rappel, les médecins signataires ont deux ans pour atteindre leur objectif, ce qui conditionne le maintien de l'aide financière.
Source : Cnam, 4 mars 2021
A partir de ce premier bilan, Cnam et syndicats vont plancher sur les corrections à apporter au dispositif, dans le cadre de l'avenant 9 ou d'un avenant distinct. "On voit qu'il y a des choses positives, mais aussi des objectifs difficiles à atteindre", commente le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. De son côté, le SML relève des "débuts encourageants". Mais le syndicat estime dans un communiqué que "trop peu de médecins bénéficient de ce dispositif". Le syndicat demande à la Cnam "de simplifier les conditions d’accès à cette mesure et de déplacer le curseur du contrat minimal à un demi équivalent temps plein au lieu d’un tiers".
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