Alors que de nombreuses pharmacies sont confrontées à la pénurie de vaccins et que les files d'attente s'allongent, y compris pour les patients prioritaires, les laboratoires devraient très prochainement livrer le reste des doses commandées et l'Etat une partie de ses stocks.
"Le ministère dit que 18% des pharmacies sont en rupture. C'est un chiffre erroné, on a bien plus que ça de pharmacies en rupture", a lancé Pierre-Olivier Variot, vice-président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) lors d'une visioconférence organisée dimanche 8 novembre. Si les pharmaciens continuent de facturer des vaccins contre la grippe, c'est selon lui parce qu'ils avaient pu en mettre de côté pour des patients prioritaires, qui viennent les chercher au compte-gouttes. Mais les autres patients doivent prendre leur mal en patience.
D'après l'Uspo, la situation devrait s'améliorer cette semaine, avec la livraison par les laboratoires de la fin des commandes effectuées par les officines, ainsi que la livraison d'une partie du stock d'Etat. Le Gouvernement a commandé et mis de côté 1.5 million de doses de vaccin, qui seront mises sur le marché progressivement à compter de la fin de la semaine et jusqu'à début décembre, informe le syndicat. Ces doses sont très diverses, souligne Pierre-Olivier Variot : vaccin identique, vaccin "très concentré", vaccin nasal pour les enfants, vaccins provenant d'autres pays ou livrés par boîte de 10… Reste à savoir si l'Etat approvisionnera uniformément toutes les officines ou seulement celles qui en font la demande.
L'Uspo précise par ailleurs que sur les doses déjà délivrées, 91% l'ont été sur présentation d'un bon de prise en charge de l'Assurance maladie ou sur ordonnance.
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