Participant malade : l'essai du vaccin contre le Covid de Johnson & Johnson interrompu

13/10/2020 Par Sandy Bonin
Recherche
Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé lundi la suspension de son essai clinique d'un vaccin contre le Covid-19, l'un des participants étant tombé malade. Cette suspension entraîne la fermeture du recrutement de participants dans le cadre de la phase 3 de l'essai.
 

"Nous avons interrompu temporairement le dosage supplémentaire dans tous nos essais cliniques d'un vaccin expérimental contre le Covid-19, y compris l'ensemble de l'essai de phase 3, en raison d'une maladie inexpliquée chez un participant", a déclaré le groupe dans un communiqué. Cette suspension entraîne la fermeture du système d'inscriptions en ligne pour recruter des participants dans le cadre de la phase 3 de l'essai, tandis que le comité indépendant pour la sécurité des patients a été saisi. Le recrutement de volontaires pour la phase 3 des essais cliniques de Johnson & Johnson avait débuté fin septembre, afin d'engager 60.000 participants sur plus de 200 sites aux Etats-Unis, et dans d'autres pays. Des essais se déroulaient également en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Mexique, au Pérou et en Afrique du sud.

Johnson & Johnson était ainsi devenu le 10e groupe dans le monde à conduire des essais de phase 3 contre le Covid-19, et le 4e aux Etats-Unis. Son candidat vaccin est basé sur une dose unique d'un adénovirus, responsable du rhume, modifié de telle sorte qu'il ne puisse se répliquer et combiné à une partie du coronavirus Sars-CoV-2 appelée protéine de pointe (ou "spike") que celui-ci utilise pour pénétrer dans les cellules humaines. Le laboratoire Johnson & Johnson avait eu recours à la même technique pour son vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola, dont la commercialisation a été approuvée par la Commission européenne en juillet. Des événements indésirables graves sont "une composante attendue de toute étude clinique, spécialement les études d'ampleur", a indiqué Johnson & Johnson. Les protocoles en vigueur dans la compagnie prévoient la suspension d'une étude afin de déterminer si l'événement indésirable grave est lié au médicament évalué et s'il est possible de reprendre l'essai. En septembre dernier, les essais cliniques du candidat vaccin contre le Covid-19 développé par AstraZeneca et l'université d'Oxford, considéré comme l'un des plus prometteurs, avaient également été interrompus après qu'un participant britannique a développé une pathologie inexpliquée. Ces essais ont repris au Japon début octobre mais pas aux Etats-Unis où le géant pharmaceutique dit collaborer avec l'autorité du médicament.   [Avec AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5