Nouveau virus chinois : en France, le risque est "faible mais pas exclu" selon Buzyn
L'annonce a exacerbé l'inquiétude mondiale. Ce mardi 21 janvier, un premier cas du nouveau virus chinois près de Seattle, aux Etats-Unis, a été signalé. Il s'agirait d'un homme d'une trentaine d'années qui avait voyagé dans la région chinoise de Wuhan la semaine dernière. L'homme, qui a prévenu lui-même le centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), est actuellement hospitalisé mais son état est bon, assurent les autorités. Les Etats Unis ont d'ores et déjà mis en place vendredi 17 janvier des contrôles dans trois grands aéroports (New York JFK, San Francisco, Los Angeles), et va étendre ce dispositif à Chicago et Atlanta. Les CDC ont annoncé que tous les passagers en provenance de Wuhan par des vols indirects seront maintenant obligés d'arriver dans le pays par ces aéroports.
Pas de contrôles aux frontières De l'autre côté de l'Atlantique, la ministre de la Santé française, Agnès Buzyn, a indiqué que le risque d'introduction sur le territoire était "faible mais pas exclu, d'autant qu'il existe des lignes aériennes directes entre la ville de Wuhan et la France". Elle a ajouté qu'aucune mesure de contrôle aux frontières ne serait toutefois prise pour le moment, "conformément aux recommandations de l'OMS", tout en affirmant que "la France évaluera l'opportunité de mettre en œuvre des mesures préconisées". La ministre de la Santé a tenu à rassurer la population lors de son point presse organisé mardi. "Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées", a-t-elle indiqué. Un cas suspect a d'ailleurs été totalement exclu.
Coronavirus : la situation concernant la France est réévaluée en continu au @MinSoliSante, en fonction des informations nouvelles. Nous serons réunis ce soir avec l'OMS pour déterminer si de nouvelles dispositions s'avèrent nécessaires.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) January 22, 2020
Un comité ad hoc de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit se réunir ce mercredi pour déterminer s'il convient de déclarer une "urgence de santé publique de portée mondiale". Pour rappel, plusieurs cas du nouveau coronavirus chinois ont déjà été rapportés ailleurs en Asie : au Japon, en Corée du Sud, Thaïlande et à Taïwan. L'Australie, la Russie, le Népal, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, le Bangladesh et l'Inde ont renforcé les contrôles depuis quelques jours.
[avec AFP]
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