Buzyn alloue une subvention exceptionnelle de 90 millions d'euros pour le futur hôpital de Lens
Après des mois et des mois d'attente, les Lensois sont enfin fixés sur l'avenir de leur nouvel hôpital. Celui-ci verra bel et bien le jour notamment grâce à une nouvelle subvention exceptionnelle de 90 millions d'euros du Gouvernement. Cette somme s'ajoute à la subvention de 102 millions d'euros déjà validée en 2015. Une "task force" composée d'une mission d'appui de l'inspection générale des affaires sociales sera également mise en place afin de mener à bien la construction de l'établissement. Deux directeurs d'hôpital piloteront une administration provisoire pour une période de 6 mois au terme de laquelle un nouveau directeur sera nommé. Sur le plateau de "Dimanche en politique", le 12 janvier, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait interpellé l'Etat et l'avait sommé de prendre en charge le dossier. "Je suspends toute participation de la politique régionale au côté de l'Etat en matière de santé tant que le démarrage de l'hôpital de Lens n'ait pas confirmé", avait-il déclaré. C'est désormais chose faite. Sonnette d'alarme Le centre hospitalier de Lens, inauguré en 1932, ne permet actuellement pas aux professionnels de santé de mener à bien leurs missions. Fragilisé par des dettes colossales et le manque criant de moyens, l'hôpital a enregistré ces derniers mois de nombreuses démissions, tandis que le personnel et des élus tiraient la sonnette d'alarme.
Le service des urgences est totalement surchargé avec environ 48 000 passages chaque année pour une capacité d'accueil de 35 000. Début 2019, la direction avait même lancé un SOS appuyé par l'Agence régionale de santé. Un plan d'aide de 500 000 euros avait été validé par l'ARS pour acheter du matériel et faire des travaux. A l'annonce de cette nouvelle subvention et de la validation du projet, le directeur de l'ARS Hauts de France a salué "une grande nouvelle pour Lens". Prévu initialement pour la fin 2020, le nouvel hôpital ne devrait être opérationnel qu'en 2024 ou 2025. Cet établissement, qui se veut ultra moderne, proposera moins de lits, mais disposera de 3.850m² pour le service des urgences, soit près du triple de la surface actuelle.
[avec La Voix du Nord et AFP]
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