Près de 800 CRS en arrêt de travail contre la réforme des retraites
Afin de protester contre la réforme des retraites portée par le Gouvernement, environ 800 CRS ont choisi de ne pas se rendre au travail mercredi 11 décembre. Perte de leurs acquis, carrières incomplètes, retraite "low cost"… Les syndicats de police (Unité SGP Police, Alliance Police nationale et l'UNSA Police) ont appelé mercredi 11 décembre à un "black-out" total contre la réforme des retraites.
Inertie du gouvernement #Mercredi11décembre
Sorties uniquement sur appels17,
Contrôles renforcés dans les aéroports,
À 12h00, activation du Gyro/2Tons dans tous les services de Police.
Tous unis, tous ensemble. C'est maintenant ou jamais ! #reformedesretraites #greves pic.twitter.com/vCdWgoIvCK— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) December 10, 2019
Privés du droit de grève, près de 800 CRS ont ainsi décidé de ne pas se rendre sur leur lieu de travail et de se déclarer malades. "Ils sont épuisés et vont consulter les médecins pour se mettre en arrêt maladie", a déclaré un des syndicalistes au Parisien. Dans tout le territoire, des CRS ont choisi de poser leur bouclier en signe de contestation. Selon France Info, 80 des 87 membres d'une compagnie des CRS en mission à Dunkerque (Nord) se sont déclarés malades mercredi soir. Retraite à 52 ans Leurs revendications sont nombreuses. D'abord, les CRS demandent au Gouvernement plus d'égalité entre les statuts de gendarmes mobiles et ceux de CRS. Les syndicats estiment en effet que les gendarmes conservent leurs acquis avec cette réforme, mais pas les CRS. Ainsi, ils demandent plus de reconnaissance de leurs fonctions. Ils craignent également que le système de bonification spéciale dite "du cinquième" - qui leur permet de recevoir une année de cotisation supplémentaire tous les cinq ans - ne soit menacé par les mesures du Gouvernement. Edouard Philippe a assuré que les "gains représentés par les bonifications de durée dans ces régimes seront préservés", mais les syndicats craignent que l'avantage ne soit réservé qu'aux policiers exposés au danger. De même, ils redoutent de perdre leur possibilité de partir à la retraite à 52 ans. En effet, le Premier ministre est resté relativement flou sur ce point. Il a indiqué que "ceux qui sont exposés à des missions dangereuses dans le cadre de missions régaliennes […] conserveront le bénéfice de dérogations d'âge". [avec France Info et l'Express]
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