Réforme des retraites : la CSMF prête à engager « un bras de fer », les jeunes de Réagjir très inquiets
Dernier avertissement : si le Gouvernement ne modifie pas son projet de réforme des retraites d’ici la réunion "de la dernière chance", prévue le 7 janvier 2020, la CSMF "n’hésitera pas à appeler tous les médecins libéraux à engager un bras de fer ".
Après 20 mois de "concertation" sans négociation réelle avec les syndicats médicaux, le haut-commissariat à la réforme des retraites n’a levé "aucun doute sur la plupart des sujets qui fâchent" et n’a annoncé "aucun changement majeur ", souligne la CSMF. Le régime universel s’appliquera bien jusqu’à 3 PASS (soit 120 000 euros de revenus annuels), ce qui signe la fin de la Caisse autonome de retraite des médecins français (Carmf), alors que les syndicats réclament sa limitation à 1 PASS. L’avenir de l’ASV reste incertain, tout comme le devenir des 7 milliards d’euros provisionnés au fil des années par les médecins pour faire face à la baisse de la démographie médicale.
Ce jeudi 5 décembre, sur Egora, le président de la Carmf, le Dr Thierry Lardenois alerte également les médecins sur les conséquences de cette réforme : leurs pensions vont diminuer de 23% à 33% et l’âge de départ à la retraite sera reculé à 70 ans, au minimum.
Dans un communiqué diffusé le 4 décembre, le syndicat de jeunes généralistes et remplaçants Réagjir regrette de son côté de ne pas avoir été associé à la concertation. "Il paraît aberrant d’écarter les premiers concernés !" lance le Dr Laure Dominjon, présidente du syndicat. Reagjir déplore par ailleurs "un manque de clarté", notamment sur la prise en compte des changements de carrière et de l’exercice mixte dans le futur système à points.
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