Ils circulent parmi les Gilets jaunes et réalisent des prélèvement sanguins, mais ce ne sont pas des street medics. Dans un longue enquête, Le Parisien s'est penché sur ces médecins mystérieux qui semblent s'être donné pour mission de détecter d'éventuelles traces de cyanure – un produit de dégradation possible des gaz CS employés par la police – chez les manifestants gazés. D'après le quotidien, ils sont une dizaine à se rendre depuis trois semaines dans le cortège parisien, afin d'effectuer des prélèvements sanguins – dans des conditions sanitaires qui posent question. Un ballet que ne semblent pas goûter les street medics, qui conseillent "aux victimes de ne pas accepter de se faire prélever dans telles conditions" et dénoncent une technique "pas viable" et "dangereuse".
Communiqué de la Coordination 1ers Secours France en rapport à certaines pratiques graves vues en manifestation. pic.twitter.com/gErrhyGUee
— Coordination 1ers Secours France (@SecoursFrance) 3 mai 2019
Le Parisien a réussi à entrer en contact avec l'équipe, qui serait constituée d'une ophtalmologue ardéchoise, d'un anesthésiste belge et d'un généraliste, accompagnés de deux infirmières. Ils affirment "avoir procédé à une quinzaine de prélèvements" en accord avec les recommandations de la HAS, et envoyé les résultats en laboratoire. Un ex-docteur en biologie, devenu professeur de mathématiques, est aussi de la partie. Solide ou non, le protocole employé par ces chercheurs improvisés s'attaque à une vraie question : l'éventuelle toxicité à long terme d'une exposition chronique aux gaz lacrymogènes, devenus au fil des manifestations un des piliers de la doctrine de maintien de l'ordre. [Avec Le Parisien]
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