Un médecin poursuivi pour non-assistance après la mort d'un enfant maltraité
Fait rarissime, une juge d'instruction vient de décider de renvoyer un médecin devant les assises après le décès d'un petit garçon de deux ans en juin 2013. Il est reproché au praticien d'être passé à côté des mauvais traitements que ses parents lui infligeaient.
Il s'appelait Gabin et n'avait que 22 mois. Ce jour de juin 2013, l'équipe des urgences de la clinique Moutier-Rozeille (Creuse) n'a pu que constater le décès de ce petit garçon, qui venait d'être amené par ses parents. Les expertises montreront que l'enfant est mort des suites d'un défaut chronique de soins et d'alimentation. Elles pointeront également "l'incompétence" et le "désintérêt" de ses parents, tous deux sans emploi et surendettés. Mais les parents de Gabin ne seront pas seuls sur le banc des accusés. La magistrate de Limoges qui a instruit le dossier vient de décider de renvoyer le médecin de la famille devant les assises pour non-assistance à personne en danger. Il est reproché au praticien de n'avoir pas vu les signes des mauvais traitements que subissaient l'enfant. "Gabin aurait dû être orienté vers une équipe pédiatrique dès le mois de juin 2012", estime un expert. Le médecin se défend en évoquant une erreur de diagnostic : il avait attribué le petit poids et la petite taille de Gabin à la maladie de Crohn dont souffrait sa mère. Son avocat a fait appel de sa mise en accusation. "Cet enfant aurait pu être sauvé, assure Yves Crespin, l'avocat de l'association L'Enfant Bleu, cité par L'Express. Il faut qu'on discute de la responsabilité des médecins, qui sont les premiers en mesure d'intervenir. C'est à eux de faire un signalement aux services sociaux." [avec lexpress.fr]
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