C'est le projet d'arrêt d'une ligne de garde la nuit qui a mis le feu aux poudres. Depuis lundi, les médecins urgentistes du CHU de Dijon sont en grève pour dénoncer le manque d'effectif médical.
D'après la CGT et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui a apporté son soutien, le mouvement serait très suivi par les praticiens. Les médecins protestent notamment contre le projet de suppression, au 1er novembre, de la 3ème ligne de garde de nuit "dont l'incidence serait la réduction d'un tiers de médecins seniors aux urgences entre minuit et 8 heures ne permettant pas de prendre en charge les patients dans des conditions acceptables tout en augmentant les délais d'attente aux urgences de plusieurs heures". Et ce alors que l'hiver, et son lot d'épidémies, arrive. Et que le service souffre déjà d'un manque de personnel médical : postes de titulaires non remplacés, auxquels s'ajoutent quatre temps plein non pourvus à la régulation suite au transfert du centre 15 de la Nièvre.
Dans le cadre d'un "plan d'actions" en trois mois pour "réduire les délais de prise en charge" et "diminuer la charge de travail médical", la direction s'est engagée au "gel" de la décision concernant la 3ème ligne de garde de nuit. Mais les syndicats estiment qu'elle n'a pas répondu au problème plus large du manque d'effectif. Le mouvement de grève a donc été reconduit hier "à une très large majorité". Et ce, malgré les "tentatives d'intimidations et de pressions" dont seraient victimes les grévistes d'après les syndicats, qui dénoncent notamment "des assignations abusives et non réglementaires". "Il n'y a ni intimidations, ni atteinte au droit de grève", a répondu la direction dans un communiqué. [avec bienpublic.com]
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