Paces : Buzyn ne veut plus du "médecin-type sélectionné sur un bachotage de maths et de physique"

24/09/2018 Par Aveline Marques

Interrogée sur la suppression du numerus clausus et de la Paces, la ministre de la Santé a explicité la philosophie de cette réforme, qui vise à "diversifier les profils" de médecins en favorisant les passerelles entre cursus universitaires.

  La réforme ne consiste "pas juste à supprimer le numerus clausus, ce qui ne nous apportera de nouveaux médecins que dans dix ou quinze ans, le temps de les former", a souligné Agnès Buzyn, interrogée dimanche midi sur le plateau de l'émission Questions politiques de France Inter. "Aujourd'hui, l'enjeu c'est plutôt d'arrêter de désespérer des dizaines de milliers d'excellents lycéens qui échouent à ce concours qui n'est que du bachotage et qui ne sélectionne pas forcément les compétences dont nous avons besoin en médecine", a expliqué la ministre de la Santé.  

  "On va créer beaucoup de passerelles avec d'autres licences (...), par exemple de psychologie, de philosophie ou d'ingénieurs", a-t-elle développé, avec l'ambition de "mixer les compétences et (d')avoir des médecins qui viennent d'horizons différents". "Nous avons besoin de diversifier les profils, nous ne voulons plus d'un médecin-type qui a juste été sélectionné sur un bachotage de maths et de physique" car "les métiers médicaux sont de plus en plus variés et vont se transformer", avec notamment l'arrivée de l'intelligence artificielle, a fait valoir la ministre.   Agnès Buzyn a évoqué la possibilité d'avoir "une année de rattrapage en biologie par exemple" pour ces étudiants venus d'autres licences, tout en gardant un socle commun d'"au moins quatre ans nécessaires autour de la pratique médicale" pour tous les étudiants en médecine.   Les modalités d'accès aux futures études de santé seront précisées d'ici Noël.   [avec AFP]

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