Les chercheurs, qui ont annoncé lundi la fin des essais, pensaient que le viagra pouvait favoriser l'afflux sanguin dans le placenta et "stimuler la croissance du foetus" quand ce dernier connaît des problèmes de développement, affirme dans un communiqué d'Amsterdam UMC, qui conduisait l'étude avec 10 hôpitaux du pays. Les chances de survie des bébés nés après ce type de complications in utero sont "faibles" et "il n'y a pas d'autre traitement", ce qui justifiait cette étude, affirme Amsterdam UMC. Au moment de l'arrêt des essais, lancés en 2015, 93 femmes s'étaient vu prescrire du viagra pendant leur grossesse, 90 autres un placebo. Aucune des femmes recrutées pour cette étude n'a eu de complication due à la prise du médicament. En revanche, 19 bébés confrontés in utero au viagra sont morts, 11 d'entre eux probablement en raison d'une hypertension pulmonaire qui pourrait être liée au médicament. Six autres nourrissons nés prématurés souffraient également de problèmes pulmonaires mais ils ont survécu. Dans le groupe placebo, neuf enfants sont morts mais aucun de complications pulmonaires, tandis que trois bébés nés avec ces complications ont survécu. Une dizaine de femmes qui ont participé à l'étude attendent maintenant dans l'angoisse la fin de leur grossesse, ont rapporté des médias néerlandais. Le gynécologue Wessel Ganzevoort, qui a dirigé l'étude, s'est dit "choqué" par les résultats des essais. Les résultats de l'étude ont été transmis à des chercheurs canadiens qui mènent des travaux similaires, a-t-il ajouté. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Suivrez-vous le mot d'ordre de "Médecins pour demain" en portant un brassard noir en décembre ?