Les effets indésirables du nouveau Levothyrox sont inexpliqués

11/07/2018 Par Sandy Bonin
Médicaments

Le troisième rapport de pharmacovigilance sur le Levothyrox, dévoilé vendredi par l'Agence du médicament, ne permet toujours pas d'expliquer la vague des effets indésirables attribués par certains patients à la nouvelle formule de ce médicament pour la thyroïde.

  "L'analyse des données ne permet pas d'identifier d'éventuels patients à risque et ne permet pas de proposer d'hypothèse à la survenue de ces effets", est-il écrit dans ce rapport, qui "confirme les constatations" des deux précédentes enquêtes, publiées en octobre puis en janvier derniers.  

  "Les données de pharmacovigilance, même en nombre très important, ne permettent plus de progresser sur ce dossier et de formuler des hypothèses", est-il indiqué. Selon ce rapport de pharmacovigilance remis à l'Agence du médicament (ANSM), le nombre de signalements d'effets indésirables attribués à la nouvelle formule du Levothyrox est de 31.411 à la date du 17 avril. Soit 1,43% des quelque 2,2 millions de patients traités avec ce médicament pour la thyroïde. Pour la période couverte par cette troisième enquête (du 1er décembre 2017 au 17 avril 2018), 14.101 cas ont été signalés (91,3% de femmes). Ils s'ajoutent aux 5.062 cas du premier rapport (période du 27 mars au 15 septembre 2017) et aux 12.248 du deuxième (période du 15 septembre au 30 novembre 2017). Comme les deux précédentes, cette enquête relève que les effets indésirables sont identiques à ceux déjà connus avec l'ancienne formule de ce médicament des laboratoires Merck, mais en nombre bien supérieur. Les plus fréquents : fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux. "Une diminution très importante du nombre de signalements s'est amorcée depuis octobre 2017 (...), peut-être expliquée par la mise à disposition des alternatives thérapeutiques", est-il écrit. Avant le changement de formule au printemps 2017, le Levothyrox était en situation de quasi-monopole en France. Mais en raison de la crise qui a suivi, quatre concurrents à sa nouvelle formule sont aujourd'hui disponibles :  L-thyroxin Henning, Thyrofix, L-thyroxine SERB, et TCAPS. [Avec AFP]

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