Cette jeune femme de 25 ans est décédée des suites d'une sleeve gastrectomie en août 2016. Le conseil régional de l'Ordre des médecins Centre-Val de Loire vient de sanctionner les six médecins de la clinique de Mainvilliers qui l'ont opérée ou suivie.
Opérée le 20 juillet 2016 à la clinique Saint-François de Mainvilliers, la jeune maman est décédée 28 jours plus tard, le 17 août, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne.
Deux jours après avoir subi une sleeve gastrectomie, la patiente se plaint de douleurs abdominales et à l'épaule. Aux urgences de la clinique, dans la nuit du 22 au 23 juillet, un médecin lui prescrit des antalgiques et la renvoie chez elle. Mais la douleur, plus forte, la ramène aux urgences le lendemain matin, où elle passe plusieurs examens. Un autre médecin diagnostique un pneumopéritoine et un épanchement modéré entre le rectum et l’utérus, avant de la renvoyer chez elle. Retour aux urgences, cette fois à Chartres, la nuit suivante. Elle sera finalement réopérée à la clinique de Mainvilliers, le 24 juillet. A la demande du chirurgien, une prothèse œsophagienne est posée par un gastro-entérologue. Elle sort le 29 juillet, avec une prescription de soins infirmiers. Mais le 16 août, son état a empiré. Admise une nouvelle fois aux urgences, elle est transférée en réanimation à l'hôpital de Boulogne, où elle décède le lendemain. Une enquête pour blessures ayant entrainé la mort a été ouverte par le parquet, en parallèle d'une procédure disciplinaire. Leur reprochant d'avoir "gravement sous-estimé les complications présentées par la patiente et ainsi lui faire perdre une chance d’échapper à l’aggravation fatale de son état", le conseil de l'Ordre vient de condamner les six médecins qui l'ont opérée ou suivie à des interdictions temporaires d'exercice allant d'un mois avec sursis à six mois, dont trois ferme. [Avec lechorepublicain.fr]
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