Les négociations conventionnelles sur la télémédecine s'ouvriront le 18 janvier prochain. Lors de ses vœux à la presse, le syndicat MG France a fait le point sur ses attentes dans ce domaine. L'occasion également pour son nouveau président, le Dr Jacques Battistoni de donner le cap de son mandat.
"Il n'y aura pas de changement de ligne politique avec le changement de président", a indiqué en préambule le nouveau président de MG France, Dr Jacques Battistoni lors de ses vœux à la presse. Assurer la promotion de la médecine générale libérale, œuvrer pour la revalorisation du forfait structure ou encore réfléchir à la notion d'assistant médical feront partie de la feuille de route du successeur du Dr Claude Leicher pour l'année 2018. Mais dans un premier temps, ce sont les négociations sur la télémédecine qui devraient occuper le Dr Battistoni. Elles s'ouvriront jeudi 18 janvier à 16h et devraient durer un certain temps. "Si on veut répondre aux attentes de tout le monde, cela va prendre du temps", a prévenu Jacques Battistoni avant d'ajouter "cela ne concerne pas que les spécialistes d'organes mais aussi les spécialistes en médecine générale". Pour autant le cadre des négociations ne prévoit pas de rémunérer le téléconseil par téléphone, grosse part de l'activité des médecins généralistes. "Sur une journée de 14h, il faut soustraire environ deux heures de téléconseil", calcule Jacques Battistoni. Un gros manque à gagner. D'autant que "cela existe dans d'autres pays" explique le Dr Battistoni. Les négociations s'orienteront donc vers la téléconsultation et la télé-expertise. Dans cette optique, MG France souhaite une classification des actes de télémédecine comme cela existe déjà pour les consultations classiques. "Le temps passé et la responsabilité sont à prendre en compte. On ne peut pas échapper à une graduation du niveau d'acte", estime le Dr Battistoni. "Le fait d'adresser un patient en télémédecine prend autant de temps que l'expertise elle-même et entraîne la responsabilité du généraliste", ajoute le président de MG France qui souhaite qu'un acte de téléconsultation soit rémunéré au niveau d'une consultation à 25 euros, "même plus si c'est une consultation complexe". Pour l'heure, l'enveloppe globale dédiée à la télémédecine n'est pas encore connue. Toutefois, deux actes de télémédecine ont déjà été publiés, s'inscrivant dans le cadre expérimental préalable. L'entrée en Ehpad pour un patient et la télé-expertise en Ehpad. Dans les deux cas, le médecin requérant et le médecin requis toucheront chacun 15 euros.
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