Le géant américain de l'assurance-santé Aetna envisage de proposer à ses dizaines de millions de clients (23 millions pour sa seule offre d'assurance médicale) des Apple Watch à tarif réduit. L'objectif est de les inciter à améliorer leur mode de vie en matière de santé, en surveillant différents indicateurs, concernant notamment leur activité physique. Mais les discussions, lancées à la mi-août, n'ont pas encore abouti, relate Les Echos.
Apple rechigne en effet à partager les informations de santé stockées dans les Apple Watch. L'enjeu, commercial et sécuritaire, est donc de bien de définir l'utilisation de ces données par les assureurs. Une problématique également très discutée en France. Des associations de consommateurs, comme l'UFC-Que Choisir en France, se disent inquiètes du fait que ces données puissent tomber entre de mauvaises mains, mais, surtout, qu'elles soient utilisées pour mesurer le niveau de risque des utilisateurs pour les assureurs. Ce que redoutent également dans l'hexagone, tous les syndicats médicaux libéraux. Néanmoins, en France, la loi Evin interdit la tarification basée sur des données médicales, mais la démarche se développe outre-Rhin. Generali Allemagne propose par exemple à ses clients des rabais sur leur prime d'assurance allant de 11% à 16% en cas d'amélioration des comportements de santé. Aux Etats-Unis également, la compagnie d'assurances John Hancock propose dans son contrat Vitality, lié à un bracelet connecté Fitbit, d'évaluer l'hygiène de vie de ses clients et de proposer des réductions de primes de risque pouvant aller jusqu'à 15%. [Avec Les Echos et Pharmaceutiques]
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