Agnès Buzyn a reçu les délégations syndicales de médecins libéraux. La Fédération des médecins de France (FMF) a ouvert la marche en milieu de semaine dernière, suivie par MG France et la CSMF avant le week-end… A priori, le courant est passé, mais les trois structures attendent le grand rendez-vous du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale 2017 (Plfss), pour juger si les bonnes intentions se sont traduites en actes.
"On a l'impression d'être sortis d'un long tunnel de cinq ans", a commenté le Dr Jean-Paul Hamon, au sortir du rendez-vous de sa délégation avec la ministre de la Santé…. Premier syndicat à franchir la porte de l'Avenue de Ségur, la FMF a fait part de ses récriminations : plan Marshall pour la médecine libérale, réforme des études, promotion de la messagerie sécurisée Apicrypt, jusqu'ici boudée par la gauche au profil de la messagerie officielle, MMSanté. "La ministre connaît parfaitement ses sujets et les difficultés du métier, nous avons été écoutés", a commenté le président, qui attend pour se prononcer de découvrir les contours du prochain Plfss, co-construit avec le ministère des Comptes publics, qui sera débattu à l'automne, au Parlement. MG France attend également du prochain budget de la sécurité sociale, les signes tangibles de l'écoute de la ministre, qu'il a également salués. Le syndicat défend le principe de la constitution d'un "fond d'investissement pour les soins primaires", qui permettrait de "faire évoluer le système de santé, à partir des soins primaires". MG France a demandé à Agnès Buzyn, de '"soutenir les médecins généralistes qui sont confrontés à une charge de travail croissante en développant les fonctions support dont ils ont le plus grand besoin". Le syndicat a proposé à la ministre, la création de nouveaux modes de rémunération liés aux territoires. "Ces NMR-territoires" doivent accompagner le développement d'organisations territoriales, centrées sur les actions initiées par les acteurs de terrain", a-t-il plaidé. Enfin, c'est la CSMF qui a clôt, pour la semaine écoulée, la série de rencontres avec les syndicats médicaux. Non signataire de la convention médicale, le syndicat a demandé à la ministre des dispositions tangibles, dans le prochain Plfss, pour que soit traduite dans l'Ondam, la réalité du tournant ambulatoire. La centrale demande qu'un milliard par an, sur cinq ans, soit investi sur la médecine libérale et appelle de ses vœux, une "convention novatrice, qui permette de prendre en compte l'évolution de l'exercice médical libéral, en valorisant les consultations longues et complexes (…) effective pour tous les médecins, quels que soient la spécialité et le secteur d'exercice, et donc mettre fin aux iniquités actuelles'". La CSMF a également revendiqué, d'un point de vue "hautement symbolique", la suppression du tiers payant généralisé, et des moyens pour sécuriser les cabinets médicaux. La ministre poursuit, cette semaine, sa série d'entretiens en recevant, pour les médecins, le président du conseil national de l'Ordre ce mardi, puis le SML et les représentants du BLOC, d'ici la fin de la semaine.
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