Concernant les facteurs de risque, le manque d’action concerne en premier lieu l’activité physique. Ainsi, si 71 % des femmes ont conscience du bienfait de l’activité physique sur la santé cardiovasculaire, elles ne sont que 30 % (moins que les hommes) à pratiquer régulièrement une activité physique. De même, si 1 femme sur 2 mentionne spontanément une alimentation saine et équilibrée comme moyen de prévention, elles ne sont que 21 % à manger 5 fruits et légumes par jour. Le tabac et le stress sont aussi peu présents dans l’esprit des femmes : seulement 26 % font mention de l’arrêt ou de la limitation du tabac comme moyen de se protéger contre les maladies cardiovasculaires (16 % chez les moins de 35 ans). Et seulement 5% pense que la gestion du stress constitue un moyen de prévention. Améliorer le dialogue avec es professionnel de santé L’enquête établit, par ailleurs, la persistance d’idées fausses. Ainsi, 47 % des jeunes femmes de moins de 25 ans pensent à tort que les hommes sont les premières victimes de ces maladies, un chiffre en augmentation ; et seulement 46 % d’entre elles déclarent savoir que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes. En outre, elles identifient difficilement les périodes à risques, telles que la contraception (reconnue comme une période à risque pour seulement 53% des femmes), la grossesse (25%), ou la ménopause, considérée comme une période sans impact réel pour 43% des femmes. L’étude souligne enfin le manque de dialogue sur ce sujet avec les professionnels de santé : seules 58% des femmes ont évoqué ce sujet en consultation médicale. Etudier les facteurs de risque spécifiques La FFC s’engage aussi pour le développement de recherches spécifiques dans ce domaine : « les femmes sont sous-représentées dans les programmes de recherche sur les maladies cardiovasculaires » affirme ainsi la FFC. Elle a financé, en particulier, l’étude française Wamif (pour Young Women Presenting Acute Myocardial Infarction in France, 314 femmes inclues entre 2017 et 2019) qui a déjà souligné l’importance du tabac (75% des patientes) et de de l’obésité (28% des cas) comme facteurs de risque d’infarctus du myocarde chez des femmes de moins de 50 ans. « L’étude Wamif est une première dans la mesure où certaines caractéristiques retenues n’ont jamais été étudiées comme le statut hormonal, les antécédents de complications de grossesse, de consommation de toxiques, de dépression et le type de contraception » a précisé la Dre Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière – Charles Foix et coordinatrice de l’étude. D’autres projets financés par la FFC sont en développement, dont le projet E3N destiné à créer un score de risque permettant d’anticiper l’accident cardiaque chez la femme.
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