Une analyse post-hoc de l’essai DECLARE-TIMI 58 apporte des éléments sur ces hospitalisations. Cette étude était une étude en double insu, multicentrique, randomisée versus placebo où les patients ayant un diabète de type 2 et soit des facteurs de risque cardiovasculaires autres que le diabète, soit une maladie athéroscléreuse établie, étaient assignés à recevoir soit de la dapagliflozine 10 mg, soit du placebo une fois par jour. Entre avril 2013 et septembre 2018, 17 160 sujets ont été inclus dont 37.4 % de femmes, d’âge moyen 63.9 ± 6.8 ans. 59.4 % de ces patients diabétiques de type 2 avaient des facteurs de risque multiples pour une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse mais n’avaient pas présenté de pathologie cardiovasculaire et 39.8 % n’avaient jamais eu de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse et avaient un risque rénal bas selon le KDIGO (Kidney Disease Improving Global Outcome). Sur un suivi médian de 4.2 années, le traitement par dapagliflozine était associé à un risque moindre de première hospitalisation quelle qu’en soit la cause (32.4 % des patients du groupe dapagliflozine vs 34.5 % des patients du groupe placebo), donnant un hazard ratio de 0.89 (IC 95 % = 0.85 à 0.94). Ils avaient également un risque inférieur d’hospitalisation au total quelle qu’en soit la cause (rapport de risque = 0.92 ; 0.86 – 0.97). L’association entre la prise de dapagliflozine et le risque de 1ère hospitalisation quelle qu’en soit la cause était retrouvé dans tous les sous-groupes de participants et cela que les patients aient ou non une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse initiale. En comparaison avec le placebo, le groupe dapagliflozine avait un risque inférieur de 1ère hospitalisation du fait de pathologies cardiaques (HR = 0.91 ; 0.84 -1), de troubles métaboliques et nutritionnels (HR = 0.73 ; 0.60 – 0.89), de pathologie rénale ou urinaire (HR = 0.61 ; 0.49 – 0.77) ou d’autre cause quelle qu’elle soit, en dehors de ces trois causes (0.90 ; 0.85 – 0.96). Le traitement par dapagliflozine était aussi associé à une réduction du risque d’hospitalisation pour pathologies musculo-squelettiques ou articulaires (HR = 0.81 ; 0.67 – 0.99) ou par infection (HR = 0.86 ; 0.78 -0.96). En conclusion, la dapagliflozine réduit le risque de première hospitalisation ou d’hospitalisation en général chez les sujets ayant un diabète de type 2 quelle que soit la cause de l’hospitalisation et cela que les patients aient ou non une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse préalable. Cela inclut les hospitalisations qui ne sont pas directement attribuées à des causes cardiaques, rénales ou métaboliques. Ces données pourraient avoir des implications sur la qualité de vie des sujets ayant un diabète de type 2 et sur les coûts de santé liés au diabète de type 2.
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