Une nouvelle étude, publiée dans le Lancet Diabetes Endocrinol, détaille l’effet de ce médicament chez les diabétiques de type 2 sur la base de la surveillance continue du glucose (SCG), permettant de comparer les profils glycémiques sur 24 heures des patients recevant du tirzépatide et de patients recevant de l’insuline. Cette étude en groupes parallèles, ouverte, était une sous-étude du grand essai SURPASS-3 menée dans 45 sites de 6 pays (Hongrie, Pologne, Roumanie, Espagne, Ukraine et Etats Unis). Les participants éligibles dans l’étude principale étaient des adultes présentant un DT2, dont l’hémoglobine glyquée était entre 7 et 10.5 % et l’IMC > 25 kg/m2, qui n’avaient jamais reçu d’insuline et étaient traités par metformine seule ou combinée à un inhibiteur de SGLT2 au moins 3 mois avant le screening. Les participants ont été assignés, de manière randomisée, à recevoir soit une injection hebdomadaire de tirzépatide 5, 10 ou 15 mg, soit une injection quotidienne d’insuline dégludec dont la dose était titrée. Le critère d’évaluation principal était la comparaison de la proportion de temps passé dans la cible (0.70 à 1.40 g/l) en SCG entre les patients assignés au tirzépatide 10 ou 15 mg et ceux traités par insuline après 52 semaines. Entre avril et novembre 2019, 313 participants ont été screenés et 243 ont été enrôlés dans cette étude basée sur la SCG : 64 ont reçu 5 mg, 51 ont reçu 10 mg et 73 ont reçu 15 mg de tirzépatide alors que 55 ont reçu l’insuline degludec. Les patients qui recevaient le tirzépatide (groupes 10 et 15 mg poolés) avaient une proportion supérieure de temps passé dans la cible en comparaison des patients recevant l’insuline dégludec. Ainsi, la différence estimée entre les traitements était de 25 % (IC 95 % = 16 – 33 % ; p < 0.001). Les participants qui recevaient le tirzépatide passaient significativement plus de temps dans la cible à 52 semaines en comparaison de ceux qui recevaient l’insuline dégludec : sous 5 mg, 12 % du temps (1 – 22 ; p = 0.031) ; sous 10 mg : 24 % (13 – 35 ; p < 0.001) et sous 15 mg : 25 % du temps (14 – 35 ; p < 0.0001). Les participants qui recevaient le tirzépatide 10 mg et 15 mg (mais pas ceux qui recevaient le tirzépatide 5 mg) passaient significativement plus de temps dans la cible à 24 semaines en comparaison de l’insuline dégludec : sous 10 mg, ils passaient 19 % (8 – 30 ; p = 0.0008) et sous 15 mg ils passaient passaient 21 % (11 – 31 ; p < 0.0001) du temps dans la cible. En conclusion, le traitement hebdomadaire par tirzépatide permet un meilleur contrôle glycémique évalué par surveillance continue du glucose en comparaison de l’insuline dégludec chez les participants diabétiques de type 2 ou sous metformine, avec ou sans inhibiteur de SGLT2. Ce médicament, double agoniste, a donc un intérêt potentiel pour obtenir de meilleures cibles glycémiques sans augmentation du risque d’hypoglycémie en comparaison de l’insuline basale chez les diabétiques de type 2 n’obtenant pas une hémoglobine glyquée satisfaisante sous metformine associée ou non aux inhibiteurs de SGLT2.
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