Médicaments génériques : le Gemme alerte sur les mesures du PLFSS

13/10/2021 Par Marielle Ammouche
Médicaments
L’industrie des médicaments génériques alerte contre des mesures du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 (PLFSS) qu’elle juge "à rebours des engagements pris".
 

"Ce n’est pas en augmentant les taxes et en baissant les prix des produits matures que la France pourra réduire les ruptures de stock et renforcer sa sécurité sanitaire". L’industrie des médicaments génériques (Association Générique Même Médicament – Gemme) alerte contre des mesures du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 (PLFSS) qu’elle juge "à rebourd des engagements pris". Selon le Gemme, le Gouvernement "ne prévoit aucune mesure majeure susceptible de desserrer significativement l’étau de la pression économique pesant sur les médicaments génériques et biosimilaires". Au contraire, elle s’alarme contre les niveaux de baisses de prix envisagés qui "menacent la viabilité des acteurs de la filière et la sécurisation des approvisionnements". La baisse des prix envisagée serait de 825 millions d’euros, contre 640 l’année dernière Alors que l'examen du projet du PLFSS débute à l'Assemblée nationale, le Gemme fait donc trois propositions ayant vocation à soutenir le développement de ce marché stratégique : - Exempter les médicaments porteurs d’économies de la clause de sauvegarde (contribution payée par les industries de santé en cas de dépassement d’un certain chiffre d'affaires annuel) pour préserver la viabilité du secteur. Cette contribution vise les produits les plus couteux alors que les médicaments génériques et biosimilaires sont porteurs d’économie. "Revenir au sens originel de la clause constitue un impératif : seules les spécialités à l’origine de la croissance des dépenses de santé doivent en être redevables". - Accélérer le développement du marché des médicaments biosimilaires en impliquant médecins et pharmaciens autour des patients. Le Gemme salue le retour du droit de substitution accordé aux pharmaciens d’officine mais regrette "un manque d’ambition et un cadre trop restreint". - Renforcer l’obligation de prescription en dénomination commune internationale (DCI) pour tous les médicaments. Cette mesure est en effet, pour le Gemme, "encore inégalement mise en application, complexifiant ainsi la pénétration des médicaments génériques".

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