La cigarette électronique confirme son statut d’aide au sevrage tabagique

26/06/2019 Par Marielle Ammouche
Santé publique
Santé Publique France a difffusé son baromètre sur l'usage de la cigarette électronique chez les 18-25 ans. Les trois-quarts des ex-fumeurs considèrent que la vape les a aidés à arrêter, ce qui représente 700 000 personnes en sept ans. Mais paradoxalement, la vape souffre encore d'un déficit d'image important dans l'opinion publique.


Plus de trois-quarts des ex-fumeurs quotidiens, qui ont vapoté ou qui vapotent encore actuellement, considèrent que la e-cigarette les a aidés à arrêter de fumer, confirmant ainsi l’intérêt de cette méthode dans le sevrage tabagique. En valeur absolue, cela correspondrait à 700 000 personnes, estime Santé Publique France dans son dernier baromètre consacré à l’usage de la cigarette électronique, et au tabagisme. 67,8 % des ex-fumeurs déclarent avoir réussi à se sevrer sans autres aides que la e-cigarette, et 8,6 % grâce à la e-cigarette combinée à d’autres moyens. En conséquence, la part de fumeurs quotidiens a fortement diminué chez les vapoteurs, passant de 64,5 % à 39,7 % entre 2014 et 2017, et celle des ex‑fumeurs a augmenté de 23,5 % à 49,5 %. Les vapoteurs, presque tous fumeurs ou ex-fumeurs Globalement, 3,3 % des hommes et 2,1 % des femmes vapotent quotidiennement. Le baromètre montre que la e-cigarette est utilisée principalement par des fumeurs. Ainsi, en 2017, en France métropolitaine, les vapoteurs âgés de 18 à 75 ans ont quasiment tous une expérience avec le tabac. Plus précisément, parmi les vapoteurs quotidiens, 39,7 % fument du tabac tous les jours, 10,6 % fument occasionnellement, et 49,5 % sont d’anciens fumeurs. Seuls, moins de 1 % des vapoteurs quotidiens n’ont jamais fumé. Les hommes sont plus concernés, qui représentent plus de 6 vapoteurs quotidiens sur 10. En revanche, la cigarette électronique est globalement perçue comme aussi nocive, voire plus, que la cigarette traditionnelle. C’est le cas pour... la moitié de la population. Et ce sentiment est plus fréquent qu’en 2014. Il est encore plus marqué chez les fumeurs quotidiens, et les personnes socio-économiquement défavorisées, ce qui sous-entend l'existence d'inégalités sociales dans l’accès à l’information. Enfin, les mesures réglementaires telles que l’interdiction de vapoter dans les lieux où il est interdit de fumer et celle de vendre des e‑cigarettes aux mineurs de moins de 18 ans, sont favorablement appréciées, par respectivement 66,9 % et 77,5 % de la population, ce qui témoigne d’une bonne adhésion de la population à l’encadrement des produits du vapotage et de leurs usages.

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