Rappelons que l’étude HiLo était une étude de non-infériorité, en groupes parallèles, ouverte, randomisée, contrôlée, effectuée dans 29 centres du Royaume-Uni. Les patients éligibles étaient âgés de 16 à 80 ans, avaient un cancer différencié de la thyroïde confirmé sur le plan histologique et nécessitaient un traitement adjuvant de la thyroïdectomie totale par iode radioactif. Il s’agissait de tumeurs de stade T1-T3 avec éventuellement une métastase ganglionnaire cervicale mais pas de métastase à distance et pas de maladie résiduelle microscopique. Entre 2007 et 2010, 438 patients ont été randomisés. A la fin du suivi en 2017 (suivi médian de 6.5 années), 434 patients (217 dans le groupe faible dose et 217 dans le groupe dose élevée) ont pu être analysés. Des récidives confirmées n’ont été observées que chez 21 patients : 11 du groupe « faible dose de 1.1 GBq » et 10 du groupe « forte dose de 3.7 GBq ». Quatre de ces patients (deux dans chaque groupe) ont été considérés comme ayant une maladie persistante. Les taux de récidive cumulés étaient similaires entre les groupes « faible dose » et « forte dose » :1.5% vs 2.1% à 3 ans ; 2.1% vs 2.7% à 5 ans et 5.9% vs 7.3% à 7 ans ; HR = 1.1 (0.47 – 2.59 ; p = 0.83). Aucune différence de risque n’a été observée dans les groupes T3 ou N1. Les taux de récidive étaient également identiques chez les patients qui avaient été préparés à l’ablation par de la TSH recombinante et chez ceux qui avaient été préparés avec un sevrage en hormones thyroïdiennes. En conclusion, le taux de récidive à long terme chez les patients qui ont reçu une faible dose de 1,1 GBq d’iode radioactif n’est pas supérieur au taux de récidive de ceux qui ont reçu la forte dose habituelle de 3.7 GBq, ce qui confirme les données des études d’observation et les données de l’étude ESTIMABL. Chez les patients ayant un cancer thyroïdien à faible risque, on dispose de plus en plus d’arguments pour utiliser plutôt une faible dose d’iode radioactif.
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