Ainsi, près de 16 millions de personnes, soit "presque un quart de la population française", ont bénéficié d’au moins un remboursement par l’Assurance maladie pour une délivrance d’IPP sur prescription médicale en France en 2015, montre cette étude. Pour 8 millions d’entre elles, il s’agissait d’une initiation de traitement. "Cette utilisation massive est problématique en raison des risques potentiels d'effets indésirables associés, en particulier chez la personne âgée et dans le cas de traitements au long cours", conclut-elle. C’est leur utilisation en prévention des lésions gastroduodénales qui est visée. En effet, si les IPP sont indiqués en association à la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), c’est le cas uniquement en présence de facteurs de risque, rappelle l’agence : patient de plus de 65 ans, antécédent d'ulcère gastrique ou duodénal, traitement par antiagrégant plaquettaire, anticoagulant ou corticoïde. Or, "parmi les adultes initiant un traitement, les IPP étaient associés à un traitement par AINS dans plus de la moitié des cas. Les initiations de traitements par IPP et AINS étaient presque toujours concomitantes, suggérant une protection gastrique à visée préventive. Cependant, dans 80% des cas, aucun facteur de risque justifiant l'utilisation systématique d'un IPP en association avec un AINS n'était identifié", analyse l'ANSM. L'autorité sanitaire "rappelle qu'il est important de ne pas banaliser l'utilisation" de cette classe de médicaments, "généralement bien tolérés à court terme", mais dont l'"utilisation au long cours n'est pas sans risque".
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