L’insuffisance cardiaque est incontestablement l’un des principaux défis de santé publique que doivent relever les pays développés caractérisés par un allongement de l’espérance de vie. Car la prévalence de l’insuffisance cardiaque progresse avec le vieillissement des populations, affectant actuellement plus de 2% de la population, soit plus de 1.3 million d’individus en France et plus de 5.7 millions de personnes aux Etats-Unis. Le pronostic de cette maladie reste sévère avec une mortalité de 50% à 5 ans. Une étude américaine tout juste publiée dans la revue Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes révèle que l’environnement dans lequel vit une personne influence considérablement son risque vis-à-vis de cette pathologie.
L’étude repose sur l’analyse des données de santé d’une population composée de 27.078 adultes américains, blancs et noirs, âgés de 40 à 79 ans (âge moyen = 55.5 ans), suivie dans le cadre d’une cohorte, la Southern Community Cohort Study. Cette cohorte est composée initialement d’adultes en bonne santé vivant entre 2002 et 2009 dans 12 états du sud-est américain. 69% de la population suivie était d’origine afro-américaine, 63% était de sexe féminin. Cette population a été scindée en trois groupes en fonction des conditions socio-économiques globales de leur lieu de vie. Sur une période de suivi moyenne de 5.2 ans, 4300 participants ont eu un diagnostic d’insuffisance cardiaque. Le traitement des données a permis de montrer que les personnes vivant dans les territoires les moins favorisés avaient le risque le plus élevé de développer une insuffisance cardiaque, avec une incidence au sein de cette population de 37.9 pour 1000 personnes-années versus 28.4 au sein de la population la plus favorisée. Cette étude a le mérite de montrer qu’au-delà des facteurs de risque cardiovasculaire classiques (FRCV), en particulier l’HTA, principale cause de l’insuffisance cardiaque chez la personne âgée (insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée ou insuffisance cardiaque diastolique), les conditions de vie sont également un facteur de risque d’insuffisance cardiaque, indépendamment des FRCV, du niveau de revenus et du niveau éducatif.
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