Professionnels de santé libéraux : faut-il souscrire une garantie des accidents de la vie ?

08/03/2021
Si un professionnel de santé doit être couvert en cas d’accident intervenant dans le cadre de son activité professionnelle, il doit également se couvrir s’il est victime d’un accident, dans sa vie quotidienne et domestique.

  C’est tout l’enjeu de la garantie des accidents de la vie (GAV) : il s’agit bien d’un contrat de prévoyance qui doit venir en complément d’une garantie facultative, mais indispensable, de prévoyance professionnelle. En effet, la GAV ne couvre pas les accidents de la vie professionnelle mais les accidents de la vie privée, comme les accidents domestiques (chute, accident de bricolage ou de jardinage, brûlure, intoxication…), les accidents survenus dans le cadre de loisirs (sport, voyage…), les accidents médicaux ou encore les agressions et attentats. Autant d’accidents qui peuvent avoir des répercussions  graves sur l’activité professionnelle.   Protéger aussi sa famille  La GAV sert ainsi à protéger un assuré et éventuellement sa famille des conséquences des accidents de la vie quotidienne et privée. Cette garantie ne couvre pas les accidents intervenant dans un cadre professionnel ni les dommages corporels liés aux accidents de la route et aux accidents de travail dont l’indemnisation est prise en charge par d’autres assurances. La GAV va ainsi garantir une indemnisation en cas de décès, d’incapacité permanente ou encore de dommage esthétique.

L’indemnisation vise ainsi à réparer le préjudice physique, ses conséquences sur sa vie professionnelle, sa vie personnelle, matérielle et familiale. En fonction du contrat souscrit, l’indemnisation intervient lorsque l’assuré souffre d’une incapacité permanente d’au moins 5,10 ou 30%. L’indemnisation versée dans le cadre d’une GAV est significative : à minima 1 million d’euros pour la plupart des contrats, ce qui permet de couvrir les préjudices personnels en lien avec l’accident, mais aussi de faire face aux frais non prévus, comme l’adaptation du logement ou du véhicule en rapport avec le handicap de la personne assurée, ou encore...

des dépenses d’assistance à domicile. Cette prise en charge interviendra après une expertise médicale en sachant que l’assureur doit proposer une offre d’indemnisation au plus tard dans les 5 mois qui suivent la déclaration de l’accident ou du décès, et verser le montant de l’indemnisation au plus tard 1 mois après l’accord de la victime ou du bénéficiaire. Si l’assurance couvrant les accidents de la vie n’est pas obligatoire, elle est fortement conseillée, car ces accidents peuvent être graves et non pris en charge par d’autres assurances.  Ils peuvent laisser des séquelles importantes et invalidantes avec des conséquences lourdes et insoupçonnées sur la vie de tous les jours, sur sa vie de famille. Si la plupart des assureurs proposent ce type de contrats, il faut comparer les offres, les garanties et les tarifs après s’être rapproché de sa mutuelle ou de son assureur qui a souvent une parfaite connaissance de son assuré, de ses besoins, compte-tenu des contrats déjà souscrits.  

Nicolas Loubry, juriste. 
 
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