La transplantation d’îlots permet un contrôle à long terme de la glycémie chez les diabétiques de type 1. Cependant, la disponibilité et la qualité des îlots de Langerhans provenant de donneurs décédés sont limitées, ce qui empêche une large diffusion de cette méthode.
Il est maintenant possible de différencier des cellules souches pluripotentes en cellules « proches » des cellules β de Langerhans capables de produire de l’insuline. Il s’agit clairement d’un progrès majeur, mais il est maintenant nécessaire d’appliquer la production de ces cellules au traitement du diabète chez l’homme pour ensuite le mettre à disposition en pratique quotidienne.
Dans cet objectif, l’équipe de Ron Evans, aux Etats-Unis, a déjà démontré qu’il était possible d’obtenir une sécrétion d’insuline, par ces cellules stimulées par le glucose. Pour générer des cellules fonctionnelles transplantables, cette même équipe a donc exploré les conditions de culture dans l’idée de tenter de reproduire l’architecture cellulaire et la diversité des types cellulaires des îlots pancréatiques. Ils ont pour cela produit des organoïdes ressemblant à des îlots humains, obtenus à partir de cellules souches pluripotentes. C’est la signalisation non canonique WNT4 qui engage la maturation métabolique nécessaire pour une sécrétion d’insuline stimulée par le glucose ex vivo. Ces organoïdes fonctionnellement matures contiennent des types cellulaires aux caractéristiques endocrines qui, après transplantation, ré-établissent rapidement une homéostasie glucidique chez les souris diabétiques NOD/SCID (immunodéprimées). La surexpression de PDL1, la protéine inhibitrice de points de contrôle de l’immunité, protège les organoïdes du rejet chez des souris diabétiques immuno-compétentes et cela pendant 50 jours. De plus, la stimulation ex vivo avec l’interféron γ induit l’expression endogène de PDL1 et restreint l’activation des cellules T et le rejet de greffe.
En conclusion, la génération d’organoïdes ressemblant à des îlots de Langerhans, répondant au glucose et capables d’éviter le rejet, représente une alternative prometteuse aux greffes d’îlots provenant de donneurs ou aux traitements dépendants de diverses technologies pour le traitement du diabète.
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