Dans son allocution, lundi 16 mars, Emmanuel Macron avait annoncé que des masques seraient acheminés dès mardi 17 dans la soirée dans les 25 départements les plus touchés par l'épidémie de coronavirus. Une deuxième vague était prévue ce mercredi pour les autres départements afin d’être distribués aux professionnels de santé. Dans un communiqué commun, le CNPS, la FFPS et la FHP assurent que les pharmacies ont bien été livrées. Les territoires les plus touchés ont également bien reçu le matériel de protection. Et la distribution va débuter dans le reste de la France. Toutefois, ils déplorent "les quantités" qui ne sont pas au rendez-vous. Des consignes de distribution ont ainsi été données par la Cnam aux pharmaciens. L'objectif : "organiser le rationnement en direction des professionnels de santé libéraux les plus prioritaires". Par ailleurs, les praticiens n'auront pas de garantie de recevoir des masques FFP2, pourtant réclamés depuis le début de l'épidémie.
Aucune garantie d'obtenir des FFP2 Sur tout le territoire français, les médecins généralistes, IDE et les pharmaciens recevront 18 masques par semaine et par professionnel. Les autres professionnels de santé ne pourront pas systématiquement en bénéficier. Seuls ceux qui exerçent dans des zones à risque pourront recevoir quelques masques. Par exemple, les masseurs-kinésithérapeutes auront droit à 6 masques par semaine et par professionnel, chirurgicaux ou aux normes FFP2, pour les actes prioritaires et non reportables. Une officine sera prochainement désignée dans chaque département pour délivrer les masques aux chirurgiens-dentistes. Les sages-femmes, elles, recevront 6 masques chirurgicaux pour prendre en charge les femmes confirmées Covid-19. "Le compte n’y est pas et c’est un rationnement qui est instauré, dont l’exécution est transférée aux pharmaciens d’officine", dénonce le CNPS, la FFPS et la FHP. Ces derniers jugent intolérable de ne pas "assurer la sécurité des soignants", face à la propagation du coronavirus. C'est pourquoi, ils réclament "l'instauration d'une politique de transparence totale sur la réalité du stock de masques de l'Etat", des "prévisions de production", ainsi que "les dates précises auxquelles les prochaines distributions pourront avoir lieu". De son côté, la FHP annonce avoir déprogrammé 100.000 interventions dans les blocs opératoires de ses hôpitaux et cliniques. Environ 4.000 lits de soins critiques ont également été mis à disposition par l’hospitalisation privée pour prendre en charge les victimes du coronavirus. Elle réclame "que les stocks débloqués ne passent pas par les GHT et les CHU, comme c’est le cas actuellement, mais arrivent directement dans les établissements".
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