La grève du vendredi 13 octobre était "un franc succès", a applaudi la présidente de Médecins pour demain, la Dre Mélanie Rica-Henry, dans une vidéo publiée sur le compte Instagram de l’association. Alors que l’intersyndicale a suspendu mardi 17 octobre le mouvement d’arrêt des activités de médecine libérale, ayant obtenu la réouverture prochaine des négociations conventionnelles, la généraliste bretonne a expliqué que la mobilisation, bien que "massive" au premier jour de grève, "commençait à s’émousser". En outre, "les événements internationaux nous ont fait perdre en visibilité au niveau médiatique", a poursuivi la Dre Rica-Henry. Une suspension critiquée par certains médecins libéraux. La présidente de Médecins pour demain a dit comprendre "les déçus", et ceux "qui ont décidé de continuer la grève malgré tout. C’est légitime". Mais "on ne pouvait pas se permettre de [leur] demander de continuer à faire grève au risque qu’ils s’épuisent". La généraliste a toutefois assuré que l’association ne compte pas baisser les bras. "La lettre de cadrage n’est pas du tout satisfaisante, le seul point positif, c’est la réouverture des négociations […] Charge à nous de maintenir la pression pour pouvoir revendiquer haut et fort ce que l’on souhaite", a-t-elle déclaré, citant notamment le C à 50 euros, la revalorisation du forfait médecin traitant, la suppression de la Rosp, etc.
Devant le passage de la loi Valletoux au Sénat et la reprise imminente des négociations, elle annonce "le maintien du mot d’ordre de grève de la PDSA et de démission des CPTS, pour une durée illimitée". "Ça irrite énormément les pouvoirs publics. Si les CPTS sont vidées de leurs médecins, elles n’auront plus lieu", a expliqué la Dre Rica-Henry. La cheffe de file du mouvement a en outre appelé ses adhérents à rejoindre les collectifs locaux de libéraux – les Comeli, pour continuer à agir sur le terrain. "Depuis plus d’un an, grâce à la mobilisation de tous, on a réussi l’abandon du contrat d'engagement territorial (CET), à faire vider de sa substance la loi Rist", a-t-elle fait valoir. "On compte sur vous."
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