Multiples agressions de soignants : des mesures de sécurité mises en place à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer
Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 janvier, c’est une énième agression contre le personnel soignant qui a eu lieu aux urgences de l’hôpital de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Un homme, “connu de la structure, qui nous a été amené et qui avait besoin de soin", "probablement sous l'effet de stupéfiants" attendait qu’une place se libère, indique le Dr Grégory Duncan, chef du service des urgences de l’hôpital. Mais, il devient rapidement "extrêmement agressif dans le service avec des violences physiques et il a saccagé la salle de soins", précise-t-il. A la suite de cette agression, quatre soignants ont obtenu un arrêt maladie, l’un d’eux s’est fracturé le poignet en tentant de s’interposer. Après cet incident, les membres des urgences de l’hôpital et la direction se sont réunis ce jeudi 11 janvier pour mettre en place de nouvelles mesures afin de renforcer la sécurité au sein de l’établissement. "Après avoir échangé avec les personnels qui ont été force de propositions, un ensemble de solutions, visant à resécuriser l’accès aux urgences mais aussi à donner les moyens aux personnels de mieux appréhender et gérer les comportements agressifs, a été évoqué” indique la direction de l’hôpital dans un communiqué. Parmi ces mesures, la première concerne une plus grande mobilisation des agents de sécurité, notamment la nuit. Un “bouton d’appel d’urgence" sera disponible à l’accueil et dans le service des urgences, afin de prévenir les agents de sécurité. La "collaboration avec les forces de l'ordre" sera renforcée en cas de "présence de patients agités". La direction s’engage également à “prendre en charge les démarches” des soignants victimes de violences “dans le cadre d’une saisie en justice et au titre de l’article 40 du Code de la procédure pénale”. Enfin, l’hôpital prévoit également le déploiement d’une “campagne de communication (...) afin d’expliquer aux usagers les délais d’attente”. La Fédération hospitalière de France (FHF) a dénoncé des "situations [qui deviennent] bien trop régulières depuis plusieurs années". Elle pointe notamment les urgences comme "un des lieux de cristallisation des dysfonctionnements du système de santé". "L’agression de personnels médicaux et soignants, mobilisés au quotidien pour l’accueil et la prise en charge de tous malgré des conditions de travail parfois complexes, est intolérable", poursuit-elle.
La FHF apporte tout son soutien aux soignants de l’#hôpital de Boulogne-sur-Mer, victimes d’actes de violence intolérables. La FHF souhaite que le plan de protection des soignants présenté par le @gouvernementFR en septembre, qui comprend des mesures concrètes, soit déployé au…
— FHF (@laFHF) January 11, 2024
[Avec BFMTV]
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