Un médecin généraliste étranglé à son cabinet : l'UFML-S en appelle au ministre de la Santé
Les faits se sont produits lundi 4 juillet. Dr Weinberg répondait aux questions médicales d'un faux patient lorsque son complice a tenté de l'étrangler, d'après le communiqué diffusé par le syndicat UFML, mardi soir. Le généraliste a brièvement perdu connaissance. Objectif de cette violente attaque : "une montre de peu de valeur", précise le syndicat, qui apporte son soutien au médecin, élu à l'URPS d'Ile-de-France.
Vendredi 1er juillet, un généraliste de Camon, près d'Amiens (Somme), a lui aussi été victime d'une tentative d'agression. Vers 19h45, entendant du bruit dans sa salle d'attente située au rez-de-chaussée du cabinet, le médecin est descendu pour tomber nez à nez avec un homme âgé armé d'un couteau, relate Le Courrier picard. Il est parvenu à le désarmer, avant de se réfugier dans la superette voisine. "Une personne a été interpellée juste après les faits. Il s'agit d'un homme âgé de 75 ans", a indiqué le procureur de la République au quotidien régional. Son état de santé ayant été jugé incompatible avec sa garde à vue, l'agresseur présumé sera entendu à nouveau dans les prochains jours.
Dans son communiqué, l'UFML-S dénonce "la dégradation des conditions d'exercice des médecins, issue des erreurs de décisions des politiques depuis des décennies en matière de santé". Le syndicat pointe l'absence de revalorisation des médecins, qui les prive bien souvent de disposer d'un secrétariat physique, ainsi que la "dégradation de l'image du soignant" entrainant la perte du "respect qui lui est dû". "Ces conditions d’exercice ne peuvent malheureusement que conduire à la répétition de ces agressions", alerte l'UFML-S. D'après le dernier rapport de l'Observatoire de la sécurité des médecins, 955 actes de violences ont été signalés en 2020.
L'UFML-S "exhorte les autorités judiciaires à la plus grande fermeté afin de condamner les auteurs de ces agressions, quelles qu'elles soient, envers les soignants" et demande "aux politiques, et en particulier au nouveau ministre de la Santé, que soit pris en considération de toute urgence le problème des violences croissantes faites aux médecins".
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