“Les comportements inappropriés sont de moins en moins tolérés (...) Qu’en est-il en médecine ?” : c’est pour répondre à cette question que Medcaspe a réalisé une grande enquête, et interrogé plus de 1000 médecins sur leurs expériences personnelles. En préambule, la revue précise qu’elle définit un comportement inapproprié comme une attitude non professionnelle ou irresponsable : être irrespectueux envers les patients, les collègues ou d’autres individus, par exemple être publiquement en état d’ébriété ou vêtu de façon offensante, harceler, tenir des propos à caractère sexuel ou raciste, se moquer des patients, etc. Un quart des médecins ont déjà vu un confrère en état d’ébriété ou sous l’influence de drogues sur leur lieu de travail Il en ressort qu’au cours des cinq dernières années, un tiers des médecins ont avoué avoir personnellement subi un comportement inapproprié. Dans le détail, 26% de ces agissements ont eu lieu sur leur lieu de travail et 3% sur les réseaux sociaux. Medscape précise que les médecins hospitaliers sont plus nombreux à en avoir subi (36%), en comparaison avec les médecins libéraux (15%). Par ailleurs, plus de trois médecins sur cinq ont déjà été témoins de conduites inappropriées de la part de confrères : là encore, cela concerne plutôt les hospitaliers (49%) que les médecins de ville (22%). Ces mauvaises conduites se sont majoritairement déroulées sur le lieu d’exercice (36%).
Pour compléter son enquête, la revue a établi un recensement des actes inappropriés les plus signalés. Depuis le début de la carrière des répondants et pas seulement au cours des cinq dernières années, c’est ainsi l’intimidation qui est la plus répandue (68%), juste devant les moqueries et le dénigrement à l’égard de patients à leur insu (61%). Le sexisme et le racisme représentent respectivement 56% et 43% des réponses. Viennent ensuite les agressions physiques de patients et soignants (40%), l’intimidation et le harcèlement des patients (18%) ou encore, les mensonges sur l'identité et la formation (15%). Autre chiffre étonnant : un quart des médecins ont déjà vu un confrère en état d’ébriété ou sous l’influence de drogues sur leur lieu de travail. Ces comportements sont plus souvent rapportés par des médecins jeunes et par des femmes. Les médecins ayant des comportements inappropriés sont, selon cette enquête, dans sept cas sur neuf, des hommes et dans 50% des cas, âgés entre 50 et 59 ans. [avec Medscape]
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