Après plusieurs mois de test dans trois départements, la Haute-Garonne, la Loire-Atlantique, et la Somme, le nouvel espace numérique “Mon espace santé” va être déployé début 2022 à tous les Français. "On a testé l'espace numérique de santé à l'échelle territoriale avec de bons résultats", a expliqué le ministre de la Santé, à l'occasion d'une conférence consacrée à la stratégie d'accélération du numérique en santé, dans le cadre du plan de relance. "Le déploiement national est prévu le 1er janvier" pour les patients et les professionnels de santé, a-t-il précisé.
Cet espace de santé numérique sera, dans un premier temps, un espace de stockage numérique où le patient pourra stocker ses documents médicaux, et son dossier médical personnalisé (DMP) s'il en a un. “Mon espace santé” doit aussi comprendre une messagerie sécurisée pour les échanges entre patients et professionnels de santé. Les personnes qui ne veulent pas de cet espace numérique de santé auront un délai d'un mois pour s'opposer à ce qu'un espace soit créé à leur nom, a rappelé Olivier Véran. "Il faudra du temps, vous l'imaginez bien pour que chacun s'acclimate et apprenne à s'en servir, mais cela va être une petite révolution très favorable à la santé", a-t-il assuré.
650 millions débloqués pour la stratégie du numérique en santé
Olivier Véran, ainsi que trois autres membres du Gouvernement, Frédérique Vidal (Recherche), Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Cédric O (Numérique) ont présenté ce mardi 19 octobre la "stratégie d'accélération du numérique en santé". L'Etat prévoit, en effet, de dépenser 650 millions d'euros en 5 ans pour cette stratégie, qui fait partie du plan de 7,5 milliards d'euros pour l'innovation en santé, annoncé en juin par le président de la République.
Le plan prévoit, par exemple, 100 millions d'euros pour subventionner jusqu'à 60% des frais d'évaluation clinique des logiciels et autres dispositifs numériques de santé. Il prévoit aussi la création d'une trentaine de services d'expérimentation des innovations numériques dans les hôpitaux et autres organisations de soin, et une enveloppe de 100 millions d'euros pour le développement de la filière imagerie médicale. Côté recherche et formation, le plan prévoit également 81 millions d'euros pour la formation numérique des médecins, pharmaciens, infirmiers et autres professionnels de santé. L'enveloppe servira aussi à former des ingénieurs, des juristes et des experts réglementaires en santé numérique.
[avec AFP]
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