Inédit : la médecine générale fait carton plein aux ECN 2019 !

26/09/2019 Par Yvan Pandelé
L'amphi de garnison virtuelle ferme ses portes, et quelque 8500 internes fraichement émoulus s'apprêtent à débarquer dans les hôpitaux. Autopsie de cette édition 2019 des ECNi, qui voit la médecine générale faire le plein d'internes pour la première fois.

  Les 8726 carabins ayant passé les ECN à l'été 2019 ont achevé leur choix de poste mardi. Pour l'édition 2019, ce sont 8517 étudiants – 8308 via la procédure classique et 209 CESP – qui ont trouvé chaussure à leur pied, et intègreront les hôpitaux dès le 1er novembre. Les autres en seront quittes pour repasser l'épreuve l'année prochaine, en quête de l'internat de leur rêve.   Les spécialités les plus prisées Comme de juste, la chirurgie plastique (rang médian 532), l'ophtalmologie (rang médian 593) et l'infectiologie (786) forment le trio de spécialités les plus prisées, du point de vue du rang médian. Suivent la dermatologie (869), la néphrologie (892) et la médecine cardiovasculaire (977) – cette dernière spécialité a d'ailleurs emporté le choix du major Charles-Xavier Meyer, qui reste l'étudier à Lyon.

 

Les spécialités les plus difficiles à obtenir Mais le trio de spécialités parties en premier (prisées et à faible effectif, donc) sont la chirurgie plastique (jusqu'au rang 1807), la dermatologie (dernier rang 2277) et la chirurgie maxillo-faciale (jusqu'à 2426).   La médecine générale redore ses galons Pour la première fois, la médecine générale (rang médian 5817) fait carton plein : l'ensemble des 3213 postes d'internes offerts au titre de la procédure classique ont été pourvus ! La première entrante, Aurélie Mégnien, s'est d'ailleurs classée 28e, tandis que le dernier était classé 8676e. Du côté des contrats d'engagement de service public (CESP), 190 postes ont été attribués, ce qui en laisse 15 vacants.

Les spécialités qui ne font pas le plein Cette année encore, les spécialités les moins attractives ont échoué à faire le plein d'internes. C'est le cas de la psychiatrie (93 postes vacants, soit presque 1 poste sur 5), la gériatrie (25 postes vacants), la biologie médicale (8), de la médecine du travail (19), et de la santé publique (31 postes vacants, soit 1 poste sur 3). Mince consolation, la psychiatrie a été choisie dès le 134e rang. En pleine crise des urgences, la médecine d'urgence échoue également à faire le plein, avec 8 postes vacants.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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